Avec 13 participations aux 24 Heures du Mans, Jérôme Policand fait partie des fidèles de la classique sarthoise. Son dernier départ remonte à 2010 et il n’est pas exclu de le revoir au départ en 2020 pour ne pas rester sur le chiffre 13.
Auriez-vous aimé rouler au Mans sans les chicanes dans les Hunaudières ?
“J’ai connu les 24 Heures du Mans avec le film Le Mans, donc j’aurais aimé piloter au Mans sans les chicanes. Le challenge était de passer la courbe des Hunaudières. Je suis arrivé peu de temps après l’installation des deux chicanes.”
Quelle livrée vous a marqué dans l’histoire des 24 Heures du Mans ?
“La Porsche 917 LH de 1971. Cette auto était atypique par rapport aux autres. Les couleurs Gulf étaient magiques, elles rendaient l’auto plus agressive. Elle faisait peur dans tous les sens du terme.”
Quelle est la recette pour rester en forme durant la semaine du Mans ?
“J’ai 13 éditions à mon actif et aucune ne ressemble à une autre. Il y a une telle montée en puissance de l’événement. Les deux ou trois premières fois, c’est l’excitation qui t’envahit. Une fois que tu as tout vu, il faut se ménager. C’est le message que j’ai passé à Fabien (Barthez) en 2014. Au Mans, tu es sur un autre fuseau horaire avec les essais qui se terminent tard dans la nuit. Il faut quitter le circuit le plus possible pour sortir de l’ambiance.”
Selon vous, quel est le futur ? Thermique ? Electrique ? Hybride ? Hydrogène ?
“Je le vois plus tourné vers l’hybride. Pour ce qui est de la course, il y a toujours le débat entre la vitrine technologique et la préservation du côté sportif, mais aussi économique. Toutes les nouvelles technologies ont un coût qui ne peut être absorbé que par les constructeurs. Il faut pourtant des Courage, Pescarolo ou Joest Racing car c’est aussi ce qui fait le charme du Mans. Trouver le bon compromis n’est pas simple, mais il faut des projets insolites pour qu’ils aient une chance.”
Quel est votre moment préféré de la semaine mancelle ?
“Quand on a la chance d’être dans l’auto le jeudi à 22 heures, c’est un moment magique. Partir à l’assaut de la qualification est quelque chose de fort car à cette heure, on est entre chien et loup. C’est là que l’ambiance des 24 Heures du Mans débute. Tu rentres dans Le Mans. Juin est toujours un mois particulier car on fait pas mal de courses avant les 24 Heures et pas mal après. J’ai aussi eu la chance de connaître les pneus de qualif’ et ça c’était quelque chose…”