Nicolas Lapierre est désormais un habitué des 24 Heures du Mans. Il va en effet prendre part à sa 12e édition les 15 et 16 juin prochains. Il sera au volant de l’Alpine A470 de Signatech Alpine Matmut en compagnie d’André Negrão et de Pierre Thiriet. Il reste sur trois victoires en LMP2 sur les quatre dernière année et est le tenant du titre de cette catégorie.
Auriez-vous aimé rouler sur la ligne droite des Hunaudières sans les chicanes ?
« C’est une question que je ne me suis jamais vraiment posé. Je trouve déjà que les lignes droites sont déjà assez longues. Les deux chicanes ramènent un peu de défi à cette piste, je les aime bien. Avoir des lignes droites assez longues ne n’apportent rien en termes de pilotage ni de spectacle. J’estime que c’est mieux avec. »
Quelle est la décoration qui vous a le plus marqué aux 24 Heures du Mans ?
« La Silk Cut Jaguar, cette voiture sortait du lot avec cette livrée ! C’est vrai que l’on ne voit pas souvent de violet sur les voitures de course, donc j’aimais beaucoup. La performance de cette auto, sa ligne, son son, c’est un tout !»
Quelle est votre recette pour garder la forme et être au mieux à l’approche des 24 Heures du Mans ?
« Chacun a sa propre recette. Pour ma part, il faut avoir un bon rythme de sommeil, c’est le plus important. Le Mans n’est pas un circuit éprouvant physiquement car il y a beaucoup de lignes droites. Spa, par exemple, est plus dur avec l’enchaînement du deuxième secteur qui n’arrête pas. Au Mans, il y a des lignes droites pour te poser et comme on a peu d’appui aérodynamique, on ne prend pas beaucoup de « G » dans les virages. C’est plus l’accumulation de la fatigue durant la semaine qu’il faut bien gérer. Donc, déjà avant d’arriver, il faut avoir un bon rythme de sommeil, s’endormir et se réveiller facilement. En gros, trouver le sommeil réparateur le plus facilement. Au niveau du physique, j’ai la chance de faire le WEC (avec Alpine) et l’ELMS (avec l’ORECA 07 de Cool Racing). Je le dis souvent : on peut passer des heures en salle de musculation, mais le meilleur entraînement, c’est de rouler. »
Quel est votre moment préféré de la semaine des 24 Heures du Mans ?
« Le départ ! Tout ce qui se passe avant est vraiment sympa, mais prenant. On utilise beaucoup d’énergie, tout en essayant d’en sauvegarder pour la course. On fait les qualifications, mais on sait qu’elles ne sont pas importantes pour l’épreuve, ce ne sont que des choses que l’on fait à moitié tout en ayant déjà la tête au week-end. Le samedi à 15 heures, on est vraiment dans le vif du sujet, c’est parti et on met enfin en œuvre ce que l’on a travaillé, préparé pendant un an. »
Quel sera le futur du Mans ? Le thermique, l’hybride, l’hydrogène, l’électrique ?
« Je suis content car je pense que tant que je serai là, ce sera encore le moteur thermique (rire). Ce sont les voitures qui sont les plus plaisantes à rouler. J’ai piloté des Formula E, des hybrides comme la Toyota TS050, et je dois bien avouer que ce n’est pas du tout le même plaisir. Écologiquement, je ne me prononce pas, mais en termes de pur sensation de pilotage, il n’y a rien de mieux que le thermique ! »