Cinq questions à… Nicolas Minassian

Nicolas Minassian est désormais le directeur sportif d’IDEC Sport. Il compte 17 participations aux 24 Heures du Mans dont deux podiums en 2008 et 2011. Il s’est prêté à notre jeu des cinq questions à… revisité !

Auriez-vous aimé rouler sur la ligne droite des Hunaudières sans les chicanes ?

« Ah oui, j’aurais adoré faire ça. Il est rare maintenant d’avoir des vitesses au dessus des 380 km/h. A cette époque là, les voitures zigzaguaient pour essayer de garder de la vitesse et il y avait aussi une notion de danger quelque part. C’est une ligne droite avec de hautes vitesses. Je parlais avec Richard Attwood, (vainqueur des 24 Heures du Mans 1970, ndlr), il y a peu. Il me disait que les pilotes se faisaient peur à son époque, qu’il fallait tenir la voiture dans la ligne droite. Cet endroit était comme certains virages du tracé : il fallait y être à 100% et ce n’était pas facile parfois ! J’aurais aimé connaître l’adrénaline procurée par une voiture du début des années 1970 dans les Hunaudières. »

Quelle est la décoration qui vous a le plus marqué aux 24 Heures du Mans ?

« Je citerais la Matra avec le bleu France avec un peu de vert pour Henri (Pescarolo). J’adore cette auto, cette livrée et on la reconnait facilement. »

Quelle est votre recette pour garder la forme et être au mieux à l’approche des 24 Heures du Mans ?

« Ne pas trop me disperser, dormir, me reposer dès que j’en ai l’occasion. J’adore partager avec les fans, j’ai toujours fait cela, ça me stimule, c’est une manière de me donner plus de force, mais cela fatigue. Il faut trouver le bon compromis. L’après midi, je me mets dans mon lit, je me repose, je me force à dormir, je lis le journal, je ne regarde pas mon téléphone, je mange bien, je me prépare bien à l’avance. Quant à la préparation physique, bien sûr, il y en a une, mais Le Mans se prépare bien avant, en Janvier. »

Quel est votre moment préféré de la semaine des 24 Heures du Mans ?

« Le départ car cela me donne des frissons. De toute façon, j’aime tout au Mans, il n’y a rien qui égale cette course, c’est la plus belle au monde. »

Quel sera le futur du Mans ? Le thermique, l’hybride, l’hydrogène, l’électrique ?

« Le futur du Mans est compliqué car on ne le connait pas encore, on attend les règlements et ce serait bien d’en savoir un peu plus. De mon point de vue maintenant, j’aimerais que tout cela soit un peu plus simplifié. Je pense qu’il ne faut pas aller trop loin au niveau technologique. Je comprends qu’il y a des constructeurs, du marketing, des enjeux financiers, etc…mais il faut faire des choix. De toute façon, les constructeurs viendront car comme je l’ai dit, c’est la plus belle course du monde ! »