Nom : Philippe Leloup
Fonction : team manager Toyota Gazoo Racing
Regardiez-vous les 24 Heures du Mans à la télé quand vous étiez jeune ? Etiez-vous intéressé ?
“Mon père m’avait emmené au GP de France à Rouen Les Essarts et j’avais trouvé ça sympa. Je suis ensuite venu au Mans car c’était assez proche de la maison. A cette époque, je lisais le magazine Champion. Ma découverte du Mans remonte à 1969, l’année où Jacky Ickx a traversé la piste en marchant. Peu de temps avant, j’avais vu gagner Jacky à Rouen.”
Quels sont vos premiers souvenirs des 24 Heures du Mans ?
“Le départ à pied de Jacky Ickx. J’avais 10 ans et voir ce pilote traverser la piste en marchant avant de gagner m’a marqué. Je pensais qu’il fallait optimiser le tout en endurance pour pouvoir gagner. Là, il perdait du temps dès le début. Cela donne une idée de la philosophie du Mans.”
Quel équipage auriez-vous aimé faire rouler au Mans ?
“Jacky Ickx pour tout ce que j’ai dit précédemment. Nico Lapierre car il est l’homme de toutes les situations et ses résultats parlent d’eux-mêmes. Pour le troisième, ce serait Henri Pescarolo ou Tom Kristensen.”
Quelle est la voiture qui vous a fait rêver aux 24 Heures du Mans ?
“La Ford GT40 mais aussi la Porsche 917. J’étais jeune et ces deux autos m’ont impressionné.”
Quel pilote des 24 Heures du Mans vous a fait rêver ?
“Jacky Ickx pour son côté gentleman. J’ai travaillé chez Larrousse F1 et Jacky Ickx devait venir à Suzuka. Gérard m’avait demandé de lui réserver une chambre, ce que j’ai fait. Je prends l’avion et je me retrouve face à lui. Je l’ai abordé pour lui expliquer que je lui avais réservé une chambre et je lui raconte mon histoire de gamin entre Rouen et Le Mans. Je l’ai revu plus tard au départ du Rallye de Tunisie à Toulon où j’étais avec mes jeunes enfants. On se salue, il part farfouiller quelque chose dans le coffre de sa voiture de course et me sors deux tee-shirts pour mes enfants. Jacky Ickx, c’est la grande classe.”