Cinq questions à un rookie…Nicolas Jamin (Duqueine Engineering)

Nicolas Jamin va découvrir les 24 Heures du Mans cette année, lui qui est passé par l’Auto Sport Academy à deux pas du circuit. Il roulera sur l’ORECA 07 #30 de Duqueine Engineering et fera équipe avec Pierre Ragues et le double vainqueur de l’épreuve, Romain Dumas.

Pensiez vous ne jamais participer aux 24 Heures du Mans ou est-ce que ça a toujours été votre objectif ?

« Le Mans a toujours été l’un des mes objectifs, j’ai toujours eu cette course à l’esprit et j’y ai toujours cru. Celle qui me fait rêver, mais qui là, pour le cas, sera difficile à réaliser, ce sont les 500 Miles d’Indianapolis. Je ne pensais juste pas faire Le Mans aussi tôt par contre. »

Etes-vous déjà venu en spectateur ? Les avez-vous regardées à la télévision ?

« J’y suis allé il y a cinq ou six ans, cela devait être en 2012 avant que je ne parte pour les Etats-Unis. J’allais à l’époque à l’école via l’Auto Sport Academy et je dormais dans un appartement au « Casque » où j’étais en collocation avec Pierre Gasly. Cette année là, je passais le bac au Lycée Le Mans Sud. J’étais avec Joffrey de Narda. Lui le soir, il voulait réviser à tout prix pour l’épreuve du lendemain et moi je lui disais : « Allez, c’est bon, ce sont les essais de nuit du Mans, pas question de travailler ! » Du coup, on prenait le tramway et on allait voir la séance. Cela s’est bien fini pour moi car j’ai eu mon bac avec mention, moins bien pour lui car il n’a pas été au rattrapage (rire). J’espère qu’il ne m’en veut pas trop ! J’avais même été voir la course, c’était juste magnifique ! »

Que représente les 24 Heures du Mans pour vous ?

« C’est la plus grande course d’endurance au monde, c’est certain, mais toute discipline confondue, elle est clairement dans le top trois avec les 500 Miles d’Indianapolis et le Grand Prix de F1 de Monaco. C’est un rêve pour tout pilote d’y participer.» 

Comment allez vous vous préparer par rapport au circuit (vidéo ? simulateur ? nuit ?) et physiquement ?

« Ça fait ou cinq ou six ans que je me prépare physiquement comme tout pilote professionnel. De côté-là, je n’ai donc pas trop d’inquiétude. Je pense que c’est plus dur de faire des doubles relais à Monza, Paul Ricard ou Silverstone qu’au Mans où il y a de longues lignes droites. Le plus dur, c’est mentalement, il va falloir être solide. Je n’ai pas l’habitude d’être dans le trafic avec les LMP1, j’ai peu d’expérience de nuit, si ce n’est aucune. Il faudra que je m’y habitue. J’ai fait le simulateur obligatoire avec AOTech, c’était intéressant, j’ai appris les procédures comme les Slow Zones et rouler de nuit aussi, il paraît que c’est très représentatif. J’ai été vite dans le rythme. Je dois être intelligent et bien gérer le trafic ! »

Quel est le favori dans votre catégorie LMP2 d’après vous ? Vous-mêmes ?

« Je pense que sur le papier, sans parler d’expérience, nous avons l’un des meilleurs équipages. Ensuite, il faut rester lucide, ce sont les premières 24 Heures du Mans de l’équipe, nous manquons donc forcément de repères par rapport aux autres. Ce sont aussi mes premières 24 Heures, je sais que je peux faire du bon travail. Nous avons la chance d’avoir Romain (Dumas) dans l’équipe. Il nous a déjà fait une liste des choses à prévoir pour bien préparer notre semaine du Mans. Ensuite, il y a de superbes équipes à côté qui peuvent être favorites comme G-Drive Racing, Jackie Chan DC Racing qui a gagné en 2017, Alpine qui est toujours solide au Mans, etc.. Si on fait une course propre, sans erreur, on peut espérer une belle place au final. Mais c’est tellement long, je fais la saison ELMS, ce sont six meetings de 4 heures, là il faut faire les six courses à la suite sans avoir de pépin ! »

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