Nom : Yannick Dalmas
Nombre de participations : 12
Fonction : race advisor FIA
Meilleur résultat : 4 victoires sur 4 autos différentes (1992/1994/1995/1999)
Regardiez-vous les 24 Heures du Mans à la télé quand vous étiez jeune ?
“Je regardais Le Mans d’un œil sans y prêter beaucoup d’attention. J’étais focalisé sur la monoplace et la Formule 1. Pour moi, Le Mans, c’étaient de longues lignes droites où je me disais que les pilotes faisaient les chauffeurs de taxi (rires). Voilà l’idée que je m’en faisais avant d’y aller.”
Quels sont vos premiers souvenirs des 24 Heures du Mans ?
“Ce qui marque, c’est qu’on se sent tout petit en arrivant ici. J’avais connu le Circuit Bugatti du temps de la F3000. Quand j’ai vu le monde, les difficultés pour circuler, je me suis dit ‘waouh’. Rouler sur le Circuit Bugatti c’est quelque chose, mais là, c’est autre chose. La piste était plus bombée que maintenant dans les Hunaudières. J’arrivais au Mans avec beaucoup de méfiance.”
Quel est votre équipage rêvé aux 24 Heures du Mans, vous y compris ?
“Je vais prendre deux pilotes à qui les 24 Heures du Mans n’ont guère souri : Stéphane Sarrazin et Nicolas Minassian. Ils avaient largement le niveau pour l’emporter mais la chance leur a toujours tourné le dos. Faire Le Mans avec deux jeunes est quelque chose qui m’aurait intéressé. Le Mans a toujours été une course d’équipe. Il faut une osmose avec ses coéquipiers. Un Keke Rosberg n’a jamais été un grand passionné du Mans. A contrario, Derek Warwick et Mark Blundell étaient de vrais passionnés du Mans. J’ai toujours eu des coéquipiers différents venant de pays différents.”
Quelle est la voiture que vous auriez aimé piloter aux 24 Heures du Mans ?
“J’avoue que tester la Toyota GT One m’aurait bien plu. J’ai eu la chance de rouler dans les LMP1 il y a deux ans à Bahreïn et j’ai pris un pied pas possible. Si je peux en prendre une deuxième, je prendrais la Peugeot 905 en version sprint. Elle était virile, violente et sacrément efficace…”
Quel pilote des 24 Heures du Mans vous a fait rêver ?
“Jacky Ickx et Derek Bell en font partie. On ne peut pas comparer avec un Tom Kristensen car la génération n’est pas la même. Ils ont tout de même en commun la notion d’endurance, la constance et la rigueur.”