Fort d’une belle campagne 2016/2017, l’Asian Le Mans Series compte bien passer à la vitesse supérieure dès l’automne prochain. Les équipes présentes dans le championnat asiatique ont fait parler la poudre aux 24 Heures du Mans, notamment le Jackie Chan DC Racing qui a placé ses deux ORECA 07 sur le podium au général. Les autres écuries n’ont pas démérité, si bien que de plus en plus de structures asiatiques pensent aux 24 Heures du Mans. Toutes les équipes présentes en Asian Le Mans Series ont rallié l’arrivée, ce qui montre la compétitivité des écuries. La plateforme mise en place par l’ACO fonctionne à plein régime et 2017/2018 s’annonce déjà sous de bons auspices dans les différentes catégories. Cyrille Taesch-Wahlen, promoteur de l’Asian Le Mans Series, a fait le point avec nous sur le développement de la série.
L’intérêt pour Le Mans est plus que jamais présent en Asie ?
« On savait que l’intérêt était déjà là et il ne cesse de se développer, ce qui prouve la pertinence et le fonctionnement mis en place par l’ACO. L’objectif était de dupliquer le produit Le Mans dans une région qui a le potentiel le plus important. C’est très gratifiant de voir que cette pyramide fonctionne. Nous avons de plus en plus d’équipes basés en Asie qui veulent rouler dans le championnat, sans compter celles qui font le déplacement depuis l’Europe. Toutefois, cela ne veut pas dire que tout le monde pourra rouler au Mans. Il y a un vrai engouement pour l’événement sportif. Si on considère les trois grandes courses dans le monde, Le Mans reste la seule accessible aux gentlemen. »
L’objectif est de garder l’équilibre prototypes/GT ?
« Exactement ! Le Mans a toujours permis de mettre sur la piste des prototypes et des GT. Pour l’ACO, le GT est aussi important que le prototype. Il faut conserver cet équilibre en Asie. L’ACO s’adapte au marché où elle développe ses plateformes. Clearwater Racing est l’exemple même de ce que doit être la plateforme ACO avec une équipe de l’Asian Le Mans Series qui passe en FIA WEC et qui brille dès sa première année. Le team repart du Mans avec 50 points de plus en vue du championnat. »
Il manque tout de même des GTE contrairement aux autres séries labellisées Le Mans…
« On ne débute que notre troisième saison. Le moment venu, on envisagera la présence des GTE. »
Avoir une course plus longue ravit les teams ?
« Nous avons fait la proposition aux équipes qui sont nos clients. Tout le monde s’est montré enthousiaste pour dire qu’une manche plus longue allait amener un peu d’innovation. On discute avec deux circuits sans que ce soit l’ouverture ou la fermeture du championnat. Les équipes ont unanimement accepté le fait qu’il valait mieux renforcer l’Asian Le Mans Series sur le marché plutôt que d’avoir une cinquième course pour le moment. »
On peut espérer voir plus de LM P2 dès la prochaine saison ?
« J’espère que nous aurons trois châssis et j’ai bon espoir de voir trois lignes de LM P2. On travaille pour avoir une grille encore plus forte. »
Le LM P3 semble avoir le vent en poupe en Asie. C’est aussi votre avis ?
« On attend plus d’autos sur les deux prochaines manches Asian Le Mans Sprint Cup. Il y a aussi un partenariat avec la FRD LMP3 Series et l’annonce d’une ligue mondiale LM P3 va donner un vrai coup de boost à la catégorie en Asie. »