L’Asian Le Mans Series a franchi une nouvelle étape cette année en fidélisant un maximum de concurrents. Le nouveau management mis en place par l’ACO avec à sa tête Cyrille Taesch-Wahlen a de quoi être satisfait du travail accompli. Le promoteur de l’Asian Le Mans Series a fait le point avec nous sur la campagne 2016/2017.
Quel est le sentiment du promoteur à l’issue de cette saison 2016/2017 ?
“Nous avons eu la qualité, la quantité et la fidélité. Tout cela fait qu’il y a de quoi être satisfait. Ce qu’on a réussi à mettre en place depuis Sepang 2016 a porté ses fruits. La base est bonne et il nous faut maintenant poursuivre le travail. Zhuhai a permis de tonner le ton d’une belle saison avec 29 autos devant 20 000 personnes.”
L’Asian Le Mans Sprint Cup a aussi permis de franchir un nouveau cap ?
“Nous avons fait le pari de ce nouveau championnat. La tendance actuelle est de se servir du format sprint pour accélérer le LM P3 dans le monde. Les teams asiatiques ont investi dans des autos qui ne demandent qu’à rouler. En combinant les deux championnats, les voitures peuvent rouler toute l’année. Nous avons maintenant une formule qui permet aux équipes d’avoir un total de 9 épreuves avec 4 en Sprint et 5 sur le championnat régulier. L’objectif reste d’attirer de nouveaux teams dans l’environnement ACO et de les faire gravir les échelons dans la pyramide Le Mans. Clearwater Racing est le parfait exemple de cela.”
On sent un développement du LMP3 en Asie. C’est aussi votre avis ?
“Un nouveau championnat voit le jour en Chine. Il y a un vrai appétit du LM P3 en Asie. les équipes vont pouvoir lier les deux avec un engagement en Asian Le Mans Series. La prise entre l’Asie et Le Mans est branchée même si la pyramide asiatique n’est pas terminée. Il faut redoubler de travail. Nous allons nous atteler à avoir plus d’engagés en Sprint Cup. La confiance est de mise car nous avons des demandes de nouvelles équipes. 2016 a servi de laboratoire.”
Le championnat Sprint va évoluer ?
“L’arrivée d’un classement Pro-Am et Am doit permettre d’attirer encore plus de concurrents. On veut donner de la stabilité sans augmenter les coûts. A l’avenir, l’idée est de sortir à une ou deux reprises de Sepang. Le circuit malaisien est bien placé car beaucoup de teams asiatiques sont basés sur place. J’espère que nous pourrons réunir au moins dix LM P3 dès cette année. On reste toujours en phase de développement.”
L’Asian Le Mans Series va maintenant poursuivre son développement…
“Nous avons une année de recul sur le fonctionnement de la plate-forme. On passe de trois à quatre meetings en Sprint, de quatre à cinq sur le championnat hivernal. C’est environ 20% de budget en plus pour une équipe, ce qui n’est pas neutre. Bien entendu, le nombre de meetings n’augmentera pas l’année suivante. L’Asian Le Mans Series est définitivement positionné en Asie et nous bénéficions d’une marque forte. L’objectif est qu’elle devienne maintenant une des séries internationales majeures en Asie. L’ACO a mis en place une vraie plate-forme Protos et GT qui donne l’opportunité aux teams de rouler à neuf occasions. 2018 doit permettre d’arriver à maturation. L’Asian Le Mans Series est une pépinière de pilotes et de teams. Clearwater Racing et Eurasia Motorsport, par exemple, l’ont prouvé. Au-delà de l’Asie il est important de rappeler ici que l’ACO est à la fois un expert du prototype mais aussi le spécialiste du GT. En effet, seule la pyramide de l’ACO offre une telle palette d’opportunités, du sprint en LM P3 au LM P1 hybride d’une part et du GT-Cup au GTE-Pro d’autre part mais dans les deux cas avec un titre de champion du monde FIA de la discipline au sommet de la pyramide et çà c’est absolument unique.”
Il faut s’attendre à voir plus de LM P2 ?
“Nous avons ouvert une réflexion pour voir comment on peut attirer plus de LM P2 sur la grille en particulier autour de la place à donner aux équipages de pilotes Bronze. Avoir six LM P2 serait un minimum. Il nous faut maintenant confirmer et développer les choses. Le potentiel est bien là…”