Si l’European Le Mans Series et le FIA WEC font relâche jusqu’à 2019, ce n’est pas le cas de l’Asian Le Mans Series dont le coup d’envoi de la saison 2018/2019 a été donné le week-end dernier à Shanghai, la série asiatique badgée Le Mans sera à Fuji dans une semaine, avant Buriram et Sepang début 2019. 2017/2018 avait la qualité mais pas encore la quantité, 2018/2019 conjugue les deux et vu les premiers retours, le futur s’annonce encore plus brillant. Cyrille Taesch-Wahlen, directeur général du championnat, et toute son équipe ont de quoi être satisfait du travail accompli en un an.
Quel est votre sentiment lorsque vous regardez cette grille de Shanghai ?
“La première satisfaction est d’avoir réussi à reconstituer une vraie grille. L’environnement global est meilleur, le calendrier est très bien établi avec quatre circuits de Grade 1. Nous avions pour la première fois un partenaire titre à Shanghai avec Agile. L’Asian Le Mans Series allie qualité et quantité. Les réseaux sociaux sont en hausse, de même que la diffusion du championnat à la télévision et sur Internet. Tout mis bout à bout fait que le démarrage est prometteur.”
Le championnat franchit une nouvelle étape ?
“Le championnat passe à la vitesse supérieure. Avant même d’avoir terminé la première course, les équipes nous font savoir qu’elles ont déjà envie de revenir. On discute avec elles pour formater encore mieux la saison prochaine. Nous devrions être capables d’annoncer quelque chose à Fuji et le calendrier 2019/2020 avant la fin de l’année.”
Les LMP2 de la génération actuelle arriveront en Asie dans un an. Cela marque la fin de la précédente génération ?
“Aujourd’hui, il est prématuré de dire que les anciennes LMP2 n’auront plus le droit de rouler la saison prochaine. Les équipes sont ravies et les pilotes prennent beaucoup de plaisir à rouler dans ces prototypes.”
Avoir un mix d’équipes européennes et asiatiques est la bonne combinaison ?
“C’est une belle satisfaction d’avoir plus d’équipes européennes du calibre de celles qu’on a en Asie. Cela contribue et valorise la véritable valeur de l’Asian Le Mans Series. C’est très important pour nous d’attirer de nouvelles équipes et des pilotes venant d’Asie et qui auront par la suite envie de disputer Road to Le Mans, la Michelin Le Mans Cup, l’ELMS et plus tard les 24 Heures du Mans. Jackie Chan DC Racing et Eurasia Motorsport en sont le parfait exemple. Je ne vois pas pourquoi les teams européens ne feraient pas l’inverse. C’est toujours bon de garder ces équipes dans un environnement ACO.”
Tous les feux sont donc au vert ?
“Le début de saison est très encourageant même si on se doit de rester réaliste sur le fait qu’il y a encore beaucoup à faire. Je suis déjà satisfait de ce qu’on a réussi à mettre en place. Quand on connaît la capacité de la croissance du marché asiatique et plus particulièrement chinois, on sent qu’on est au début de quelque chose. On avait la qualité en 2017 avec moins d’autos. Maintenant, la quantité a rejoint la qualité…”