L’information n’a pas de lien direct avec l’Endurance si ce n’est que le pilote en question qui s’est exprimé a roulé dans la discipline en participant à deux reprises aux 24 Heures du Mans avant de rouler avec sa propre équipe en FIA GT Series. Vous aurez certainement reconnu Sébastien Loeb.
Plus le temps passe, plus les discours sont lisses et il ne faut pas déborder du cadre. Le plus souvent, tout va bien dans le meilleur des mondes même si ce n’est pas le cas. Il y a le “on” et le “off”.
Sur le Dakar, Sébastien Loeb ne connaît pas le politiquement correct. Son texte diffusé sur les réseaux sociaux est clair et veut dire ce qu’il veut dire. Le pilote de l’équipe Bahrain Raid Xtreme est pourtant quelqu’un de discret et calme, mais comme on dit dans nos campagnes ‘faut pas pousser mémé dans les orties’. Au moins quelqu’un qui peut dire en ‘on’ ce qu’il ressent.
“Vous commencez à me connaître un peu depuis toutes ces années et je ne pousse que très rarement un “coup de gueule”. Mais ce soir, j’ai besoin de partager avec vous l’incompétence du collège des commissaires d’une épreuve aussi mythique que le Dakar Rally.
Nous venons d’être pénalisés de 5 minutes pour un dépassement de vitesse dans une zone contrôlée. Durant toutes mes participations, durant toutes les étapes et durant toutes les zones de contrôle de la vitesse, j’ai toujours fait de mon mieux pour respecter cette règle. A la seule condition que le système GPS, via une alarme, nous indique quand nous rentrons dans ces zones “invisibles”. Aujourd’hui, dans cette zone où nous sommes inculpés, l’alarme n’a pas sonné au moment d’entrer dans ladite zone. Et je n’ai donc pas pu ralentir à temps.
Malgré nos explications mais surtout d’après les aveux du prestataire du système GPS d’un souci de son matériel dans notre voiture aujourd’hui (chose qui peut arriver bien sûr), le jury des commissaires n’a rien voulu savoir et a décidé, lâchement assis derrière son bureau en ayant comme seul risque de renverser son café quand nous, nous risquons notre vie chaque jour dans la voiture, de nous infliger une pénalité très largement supérieure à ce que ce “bug” du GPS nous a fait gagner… environ 2 à 3 secondes en étant généreux.
Je suis un passionné, mais je suis avant tout un compétiteur. Et aujourd’hui, si je suis sur une course comme le Dakar, c’est d’abord pour réaliser ce pourquoi on m’emploie : signer un résultat à la hauteur des ambitions de l’équipe et à la hauteur de mes ambitions. Et pour cela, il n’y a pas la place pour l’incompétence, ni les incompétents.”
Le texte a le mérite d’être clair. A l’issue de la 4e étape, Sébastien Loeb et Daniel Elena occupent le 7e rang.
Pour terminer sur la journée du Dakar, Romain Dumas et Gilles De Turckheim ont pris la 41e place de la 4e étape, 13 places devant la voiture soeur d’Alexandre Pesci et Stephan Kuhni.