Daniel Serra est un spécialiste du Stock-Car brésilien. Cependant, il s’est fait un nom en Endurance grâce, entre autres, à sa victoire en GTE-Pro aux 24 Heures du Mans 2017 au volant de la “vieille” Aston Martin V8 Vantage qu’il partageait avec Jonny Adam et Darren Turner. Depuis 2018, il évolue chez Ferrari en 2018. En début d’année, il a disputé les 24 Heures de Daytona au volant de la Ferrari 488 GT3 (#51) de Spirit of Race avec Paul Dalla Lana, Pedro Lamy et Mathias Lauda. Il sera en juin prochain au sein de l’équipe AF Corse pour les 24 Heures du Mans avec l’équipage avec lequel il vient de rouler aux 1000 Miles de Sebing, James Calado et Alessandro Pier Guidi
Comment se sont passées vos 24 Heures de Daytona ?
« La voiture était vraiment bien. Nous avions le rythme pour nous battre aux avant-postes, mais Paul Dalla Lana a eu un accrochage avec la Lamborghini # 47 ce qui a endommagé la suspension arrière de la voiture. Nous avons perdu 30 tours lors des réparations et avons dû abandonner un peu après, ce qui est vraiment dommage. C’est la course ! »
Et les 1000 Miles de Sebring ?
« J’ai commencé par les essais organisés par le WEC le week-end précédent. Ce fut une bonne chose pour moi car je n’avais plus roulé dans cette 488 GTE depuis les 24 Heures du Mans 2018. C’est vraiment une superbe voiture surtout comparée aux GT3, aux GTD ou même aux Stock-Cars que je pilote au Brésil. Nous savions que le week-end serait difficile et que nous ne serions pas aussi proches de nos adversaires que ce que nous espérions. Cela a déjà commencé par les qualifications où nous n’avons pas vraiment été compétitifs. Nous avons donc utilisé la stratégie au maximum et, grâce à cela, le podium était en vue. Ce fut une course difficile aussi, mais nous avons eu un peu de malchance à la fin, d’abord avec la pluie et ensuite avec la voiture de sécurité, mais c’est comme ça que ça se passe en course. »
Quelle sera votre prochaine course WEC ?
« Je ne serai pas à Spa pour la prochaine manche car c’est une épreuve de 6 heures. Je serai de retour dans l’équipe et dans la voiture pour les 24 Heures du Mans. Je suis heureux d’y retourner avec AF Corse. Le Mans est un endroit qui m’a porté chance car j’y ai gagné dès ma première participation. Je sais à quel point il est difficile de remporter cette événement. L’an dernier, nous étions loin en termes de performance. Nous travaillons dur en vue de cette course et j’espère que nous serons en mesure de nous battre pour la victoire en juin. Je ne suis pas trop habitué à ces histories de BOP. En Stock-Car au Brésil, on monte dans la voiture, c’est à fond et on pousse au maximum ! »
Qu’est ce que votre victoire de catégorie aux 24 Heures du Mans a changé pour vous ?
« Avant Le Mans 2017, personne ne savait qui était Daniel Serra. Maintenant, ce n’est plus le cas. Les gens savent désormais qui je suis et ce que je suis capable de faire. Cela m’a ouvert des portes, créé des opportunités comme celle de Ferrari en ce moment. J’avoue que ce fut difficile de réaliser que j’avais pu accomplir ça ! C’est une course tellement difficile. Je l’ai refaite en 2018 et là, j’ai pu voir à quel point cette épreuve était rude et à quel point la préparation est cruciale. »
Quel sera votre programme cette année ?
« Je dispute quelques courses pour AF Corse, mais mon objectif est de faire une saison complète. J’ai participé aux 24 Heures de Daytona, des 1000 Miles de Sebring et je vais faire les 24 Heures du Mans, c’est tout à l’heure actuelle. Pour le moment, je roule en Stock-Car au Brésil et c’est mon principal programme. J’ai été titré en 2017 et 2018 et je me bats pour conserver ma couronne ! J’ai pris part aux 24 Heures de Spa l’année dernière (avec Stuart Leonard et Marcel Fässler sur une Audi R8 LMS de Belgian Audi Club Team WRT, abandon, ndlr), j’ai aimé cette course et j’aimerais la refaire cette année. »