David Cheng (Jackie Chan DC Racing) : “Ma priorité va au management de l’équipe”

#33 JACKIE CHAN DC RACING (CHN) LIGIER JSP217 GIBSON LMP2 DAVID CHENG (USA)

Absent depuis le premier meeting de Shanghai une semaine après la victoire de l’équipe en FIA WEC en Chine, Jackie Chan DC Racing fait son retour en Asian Le Mans Series à l’occasion de la finale du championnat à Sepang. Point de LMP2 au départ, mais bien une Ligier JS P3 alignée pour James Winslow, Rick Yoon et Jake Parsons. Pour le déplacement en Asie, Jota Sport n’est pas de la partie contrairement à David Cheng et Ho-Pin Tung qui sont bien à la tâche dans le box de l’écurie chinoise. De quoi faire un point sur la saison du Jackie Chan DC Racing, mais aussi d’évoquer l’avenir avec David Cheng, propriétaire de l’équipe…

L’objectif initial était bien de disputer l’intégralité de l’Asian Le Mans Series ?

“C’était le plan de départ. Malheureusement, le budget de l’équipage malaisien qui roulait avec nous en WEC et Asian Le Mans Series a été coupé, ce qui a compliqué les choses pour poursuivre en LMP2. Le timing était trop serré entre Shanghai et Fuji. Nous sommes parvenus à trouver des pilotes pour la campagne mondiale qui reprend le mois prochain à Sebring. Nous avons aussi dû revoir nos plans en LMP3 car le budget a eu du mal à arriver. Ici, nous avons une équipe asiatique en support technique.”

Revenir en Asian Le Mans Series fait partie des réflexions ?

“Nous travaillons déjà pour être là la saison prochaine. C’est ici que l’équipe a grandi et c’est une déception de ne pas être présent à plein temps. Nous réfléchissons à mettre en place une base à Wuhan sur le nouveau circuit chinois (le circuit Grade 1 de 4.3 km, situé au nord de la rivière Dongjing, pourra accueillir 67 500 personnes, ndlr). En agissant de la sorte, la logistique sera bien plus facile pour la mise en place d’un programme asiatique. C’est aussi plus simple pour l’équipe et les clients. Nous avons une ORECA 05, trois 07 et une Ligier JS P3.”

Que vous inspire le calendrier 2019/2020 ?

“C’est excitant d’aller en Australie. On voit que le championnat fait rouler de plus en plus de pilotes venant de ce pays. Nous en avons d’ailleurs deux ce week-end avec nous. Malheureusement, c’est dommage de ne plus aller au Japon. Le calendrier 2019/2020 est très bien établi avec la prise en compte du Nouvel An chinois. Cyrille (Taesch-Wahlen) et son équipe font du très bon travail pour développer la série.”

Dans quelques semaines, le FIA WEC reprend ses droits à Sebring. Vous travaillez sur la saison prochaine ?

“Nous sommes toujours intéressés à poursuivre notre engagement en FIA WEC avec au moins une LMP2. Le calendrier a compliqué les choses et mon travail est de réunir les pièces du puzzle afin d’être de la partie en 2019/2020. Attirer des constructeurs chinois en Endurance fait partie du travail, mais l’économie chinoise a connu une baisse ces derniers temps, peut-être plus importante que ce que les observateurs avaient pensé.”

La catégorie reine vous intéresse toujours ?

“Je pense que la réglementation va dans le bon sens. L’optimisme est donc de rigueur mais il faut réunir les budgets à mettre en face. La Chine est de plus en plus présente en sport automobile. On le voit notamment en WTCR et j’espère que l’Endurance en bénéficiera à l’avenir.”

D’autres projets sont dans les cartons ?

“Si nous ne faisons rouler qu’une seule auto en WEC la saison prochaine, cela laisse des possibilités pour mettre quelque chose d’autre en parallèle. On se doit d’étudier toutes les opportunités comme, par exemple, les Etats-Unis. Après l’Asian Le Mans Series, le focus est mis sur Sebring. Nous sommes passés à côté du titre l’an dernier et on veut vraiment gagner le championnat cette année.”

Piloter ne vous manque pas trop ?

“Actuellement, ma priorité va au management de l’équipe. Il est vrai qu’après un podium aux 24 Heures du Mans, aller chercher une Rolex à Daytona ne serait pas pour me déplaire…”