David Droux était à Shanghai le week-end dernier pour y disputer la première manche de l’Asian Le Mans Series 2019 / 2020. Il roulait sur une Norma M30 #9, voiture qu’il connait bien puisqu’il sort d’une saison ELMS disputée sur la même auto. La seule différence : en Europe, cette auto est engagée sous le nom de l’équipe RealTeam Racing, avec le support logistique et technique de Graff, avec Esteban Garcia, alors qu’en Asian, elle porte directement les couleurs de Graff…
Comment s’est passée votre saison ELMS 2019 chez RealTeam Racing ?
« Très bien. J’ai redécouvert le Graff car j’avais roulé avec eux lors de ma première saison en LMP3. Nous avons beaucoup travaillé pendant la saison et je pense que nous avons trouvé la bonne façon de fonctionner en fin de saison. Il s’agit d’un nouveau projet avec RealTeam Racing, une équipe suisse, avec un nouveau pilote Bronze qui est arrivé en ELMS. Il s’agissait aussi de la première année de Graff avec la Norma M30. Il a fallu revoir les set-up, mais comme je l’ai dit nous avons bien progressé et cela s’est senti en fin de saison. Nous avons fait une super qualification à Spa (David Droux a décroché la pole position, ndlr) et avons réussi à devancer le 2e des LMP3 de six dixièmes ! Ce fut une belle satisfaction. »
RealTeam Racing termine la saison à la 7e place du classement LMP3 avec, comme meilleur résultat, une 4e place à Monza et donc une pole en Belgique.
Vous êtes très impliqué en LMP3 depuis quatre ans. Quand allez-vous passer en LMP2 ?
« C’est quelque chose que j’aimerais vraiment faire, ça me titille. Cependant, il y a plein de paramètres qui rentrent en compte, ce ne sera probablement pas pour 2020, mais j’aimerais bien pouvoir en essayer une dès l’an prochain. »
Pourquoi disputez-vous l’Asian Le Mans Series et quels sont vos objectifs ?
« Je roule avec Sébastien Page et Eric Trouillet. Je les ai déjà coachés en Ulitmate Cup cette année, on a appris à se connaitre. Ils ont été satisfaits de leur progression et le but était de m’emmener avec eux en Asian Le Mans Series pour qu’ils continent de s’améliorer. C’est bien car il y a pas mal de nouvelles choses : le championnat en lui-même et des circuits qu’ils ne connaissent pas. Le but est donc de progresser, garder le rythme pendant l’hiver et décrocher cette invitation aux 24 Heures du Mans. »
S’il y a une invitation aux 24 Heures du Mans, sera-t-elle aussi pour vous ?
« Pour cela, il faut demander à Pascal (Rauturier, le patron de l’équipe, ndlr). C’est lui qui décide (rire) ! »
Justement, les 24 Heures du Mans…
« J’y suis allé pour la première fois cette année, j’ai passé la course chez Graff. Je n’avais jamais eu l’occasion d’y assister avant, mais je les regarde à la télévision depuis que je suis petit. Cependant, c’était presqu’un peu trop frustrant de les voir rouler (rire), cela m’a donné vraiment envie, encore plus de motivation pour y accéder un jour. Je fais tout cela dans l’espoir de pouvoir disputer les 24 Heures du Mans, c’est mon but ultime ! Je suis au bon endroit à mon avis, chez Graff, avec les bonnes personnes qui m’entourent. Je ne souhaite pas griller les étapes pour l’instant. Dans le projet suisse de RealTeam Racing, l’objectif d’Esteban Garcia est aussi de participer au Mans. Il voudrait donc emmener toute l’équipe jusqu’au bout du projet. C’est aussi pour cela que je n’irai probablement pas en LMP2 en 2020 car Esteban voudrait continuer à progresser en LMP3 en ELMS et appliquer tout ce qu’il a pu apprendre en 2019. L’idée est peut être de franchir cette étape en 2021 quand il se sentira plus prêt. »
De quoi sera fait votre programme 2020 ?
« Ce n’est pas encore défini. Je devrais continuer avec l’équipe suisse, mais c’est elle qui va définir ce que l’on va faire. Des discussions auront lieu à mon retour de Shanghai et j’en saurai alors un peu plus à ce moment là. Cela devrait rester dans le LMP3 et on devrait se focaliser un peu plus sur l’ELMS, même si quelques courses pourraient être ajoutées. L’avantage avec l’ELMS, c’est que c’est un championnat badgé ACO et que pour faire le Mans, nous sommes dans la bonne filière. De plus, les règles sont les mêmes et le trafic est similaire avec les LMP2. »