ORECA va débuter un nouveau chapitre de son histoire américaine en rejoignant le programme Acura/Penske en DPi. Le constructeur varois devient partenaire d’une des équipes les plus réputées de la planète en sport automobile. Acura part d’un châssis ORECA 07 qui va être converti en DPi avec le support de Honda Performance Development et du Team Penske de Roger Penske. David Floury, directeur technique chez ORECA, nous en a dit plus sur le projet en cours.
Une belle satisfaction d’être choisi par Acura et Penske ?
“Le projet est intéressant et c’est pour nous une fierté d’avoir été choisi par Acura et Penske pour ce programme DPi. ORECA aime les courses américaines comme on l’a montré dans le passé. On espère maintenant avoir de plus en plus d’implication sur le territoire américain. Les discussions ont débuté en début d’année. Nous avons travaillé avec les plus grands constructeurs, nous sommes maintenant avec l’une des plus grandes équipes au monde.”
Ce programme demande de gros changements sur l’auto ?
“Le challenge le plus important reste l’installation du moteur turbo et on travaille le sujet. Ce n’est pas la première fois qu’un tel défi nous attend. Nous avions énormément travaillé sur le passage du moteur Toyota au AER dans la Rebellion R-One. Nous avons de bonnes solutions.”
C’est un vrai partenariat à trois entre Acura, Penske et ORECA ?
“On travaille avec Honda Performance Development sur la partie carrosserie. L’auto sera en phase avec les autres DPi, c’est-à-dire avec sa propre identité visuelle. Le design est un effort commun. L’homologation finale doit avoir lieu en novembre.”
Le projet est exclusif ?
“Non et on reste ouvert aux autres constructeurs. Le premier objectif est de se focaliser sur ce beau programme avec Acura. Une fois que ce projet sera devenu un succès, alors nous verrons pour la suite. L’objectif est d’être dans le coup dès le début et Penske voit les choses de la même façon.”
Vous êtes confiant sur le futur du DPi ?
“L’IMSA a un fort potentiel pour faire grossir la catégorie. L’approche est bonne. Le travail fourni pour l’équilibre entre P2 et DPi est bon même si on ne pourra jamais contenter tout le monde. L’analyse à l’issue de chaque course est partagée de façon transparente et ce n’est jamais facile d’équilibrer les performances. Les dernières courses ont montré que les P2 étaient dans le coup.”
Cette DPi pourrait être une bonne base pour une LM P1 non hybride ?
“Si on veut optimiser les choses, il vaut mieux partir d’une feuille blanche même si tout dépend des règles. Actuellement, la meilleure approche est certainement de repartir de zéro. On ne peut pas nier qu’il y ait un certain intérêt pour le LM P1 non hybride sans toutefois mettre de côté quelques incertitudes.”