Lancé en 1994, Ombra Racing n’a cessé de se développer au fil des ans. La structure italienne, dirigée désormais par Davide Mazzoleni, est très active en GT3 avec deux programmes majeurs qui passent par l’International GT Open et la Blancpain GT Series Endurance. L’équipe créée par Gianfranco Colleoni et Matteo Quadri a connu deux beaux succès cette saison avec une victoire en Silver Cup aux Total 24 Heures de Spa et un succès en International GT Open à Barcelone. Après le titre Italian GT en 2017, Ombra Racing est sorti des frontières italiennes avec l’envie de briller sur la scène internationale, sans oublier une présence en Porsche Cup et sur les meetings historiques. Davide Mazzoleni dresse un bilan positif de la campagne 2018.
Le bilan en International GT Open est positif ?
« La saison a été globalement bonne même si nous avons dû faire face au départ de Fernando (Rees) assez tôt dans la saison. Il avait perdu une partie de sa motivation, ce qui, pour nous, a été difficile à gérer. Il a donc fallu trouver une solution de repli assez rapidement. On voulait faire rouler Damiano (Fioravanti) dans les meilleures conditions possibles. Nous avons souvent pointé dans le top 6 tout au long de la saison, ce qui pour nous est positif. Damiano a roulé de mieux en mieux sachant qu’il débutait en GT et dans l’équipe. Il a beaucoup appris à nos côtés et beaucoup progressé. »
Ombra Racing a donné la première des deux victoires de Lamborghini en International GT Open…
« Il aura fallu attendre le dernier meeting pour voir enfin une Lamborghini Huracan GT3 s’imposer. Cette victoire décrochée en Course 1 est pour nous une très belle satisfaction. Pourtant, ce n’était pas la course où nous étions les plus rapides. Nous étions bien mieux au Paul Ricard et à Monza. Tout s’est bien déroulé avec aucune faute des pilotes et de l’équipe. Je suis très content de ce succès. »
Selon vous, le championnat est parfait pour une association Pro-Am ?
« L’International GT Open est l’idéal pour les Pro-Am et les pilotes qui ont besoin de prendre de l’expérience. Avant d’aller en Blancpain GT Series Endurance, il fallait que l’équipe prenne plus d’expérience. La série Blancpain était notre objectif car c’est là que le travail de toute l’équipe est récompensé. Il y a les meilleurs teams GT, il faut donc les regarder, travailler et tout faire pour s’en approcher. En agissant de la sorte, on peut mettre ce même standard dans les autres programmes. »
Gagner la Silver Cup aux Total 24 Heures de Spa a de quoi vous réjouir…
« Avant le début de saison, nous savions que nous avions le potentiel pour le titre. Malheureusement, Silverstone et le Paul Ricard n’ont pas répondu à nos attentes. Avec autant d’autos en piste, cela fait partie du jeu. Spa est forcément notre meilleur moment de la saison. Nous étions face à de sérieux adversaires avec un écart qui est rarement monté au-dessus de la minute sur 24 heures. Le travail a payé et c’est le fruit d’un long travail débuté en 2012. »
Les programmes 2019 sont bouclés ?
« L’idée est rempiler dans les deux championnats avec un nouvel engagement en Silver Cup dans la série Blancpain. Pourquoi passer à deux autos même si rien n’est finalisé à ce jour. Nous restons une petite structure, mais je suis pleinement satisfait de ce qu’on a pu montrer sur la piste. Cependant, pour jouer devant, il faut le soutien appuyé d’un constructeur. A l’heure actuelle, l’idée est de poursuivre avec Lamborghini même si le kit Evo est assez onéreux. Nous regardons aussi du côté de la GT Open Cup car c’est parfait pour un pilote qui débute en GT. Nous étudions la possibilité de faire rouler une Porsche Cup car nous avons deux châssis 2018. De plus, c’est parfait pour la logistique vu que les courses se déroulent durant les meetings GT Open. »
Le prototype fait partie des envies ?
« Sur le plan technique, ce serait un rêve, mais l’écart entre ce que l’on veut faire et ce que l’on peut faire est important. Aujourd’hui, la catégorie GT3 nous satisfait pleinement. La compétition y est bien présente et le pilote peut encore faire la différence. »