Avec des Total 24 Heures de Spa 2020 fin octobre, tout est bouleversé. On ne reviendra pas sur le fait que le public sera interdit de circuit alors que la Foire de Liège devait accueillir jusqu’à 3200 personnes par jour avant finalement d’être annulée. Jamais nous n’aurions pensé que les gouvernements mettraient en place un jour une BOP en fonction des événements accueillant du public. Un peu à l’image de Claudy Focan : “On me dit une maison blanche avec un toit rouge… La maison est grise avec un toit noir ! On l’a repeint cette nuit peut-être ?”
Le Mans en septembre a bien eu droit à une météo plus chaude qu’en juin, alors pourquoi pas de la douceur à Spa fin octobre… En Belgique, tout est possible, même un manque de sauce Dallas sur les boulettes. Maxime Soulet connaît bien cette situation.
On restera finalement sur une course de 24 heures et non de 25 heures, ce qui fera une économie financière non négligeable d’une heure pour les équipes. En plus, cela évitera la frustration d’un candidat au podium qui abandonnerait dans la 25e heure.
Pour les équipes, les pilotes, les officiels et les commissaires, tout sera nouveau. La course de nuit sera bien plus longue qu’en été. Avec un soleil qui se lèvera à 8h28 (6h06 le 1er août) et qui se couchera à 18h51 (21h20 le 1er août), les pilotes n’auront que 10h45 de jour contre 15h14 en août. L’aube débutera à 7h56 et la fin du crépuscule à 19h22. Plus de la moitié de la course se déroulera dans le noir. Les officiels vont devoir faire preuve d’ingéniosité pour surveiller les limites de la piste au Raidillon.
Si la pluie a arrêté la course durant une bonne partie de la nuit en 2019, cela ne devrait pas être le cas cette année. En revanche, le brouillard pourrait causer des soucis. C’était déjà le cas en 1924 lors de la première édition des 24 Heures de Spa avec la pluie en plus du brouillard. A cette époque, 200 lampes à acétylène avaient été installées le long du circuit long de 15 km compte tenu de l’éclairage encore très précaire des autos.
Dans le cas d’une température très clémente durant la journée, la rosée du matin pourrait être un élément perturbateur supplémentaire. La météo sera aussi à prendre en compte dans les stands car passer une nuit dans un stand ou sur le muret fin octobre n’est pas la même chose que fin juillet. Plusieurs équipes enchaînent aussi les événements. C’est le cas de Saintéloc Racing, AKKA-ASP Team et CMR qui auront disputé sept meetings en huit semaines plus deux journées d’essais officiels. Les essais de nuit du jeudi se termineront tout de même plus tôt qu’à l’accoutumée, 22h05 contre 23h20. Pour les équipes qui cumulent les championnats, la fatigue est un facteur à prendre en compte.
Le froid, une nuit plus longue, l’incertitude météorologique et le port du masque sont autant de paramètres qui mettront à mal les acteurs. Les pilotes devront quant à eux s’accommoder d’un manque de grip, de vibreurs bien plus glissants qu’en été. Tout le monde devra aussi surveiller que tous les systèmes électroniques passent bien le cap de 3h du mat’ où il sera 2h.
Les paris sont ouverts, alors que le meilleur gagne !