Hasard du calendrier ou choix délibéré, le 1er semestre de l’année 2017 a été plutôt calme dans notre univers des jeux vidéo de courses. Attention ça ne veut pas dire que les éditeurs, les développeurs ou les grandes marques se sont gentiment croisés les pouces : Nintendo a sorti sa petite dernière la Switch, Ghost Recon Wildlands fait un carton et le nouveau Zelda est en train d’étendre sa domination dans les ludothèques de la planète.
Pour nous autres les limeurs de bitumes, les fanas de l’asphalte pas grand choses à déclarer mise à part les géniaux DLC du bluffant Forza Horizon 3. Heureusement quelques jours avant le début de l’été Codemasters et Namco nous ont sorti de notre torpeur avec le retour de leur titre fétiche : Dirt 4. Connu sous le nom de Colin Mc Rae pendant de nombreux opus, le jeu est ensuite passé sous la coupe Ken Block (même Travis Pastrana y est passé aussi si, si) avant depuis l’an dernier revenir à ses origines, le rallye, les courses de Truck off road et depuis Dirt Rally le championnat du monde de Rallycross.
Pour ceux d’entre vous qui connaissent le titre rien de bien nouveau, les différents modes de jeu sont les mêmes que ceux que vous avez connu par le passé. Codemasters a su toutefois leur redonner un petit coup de jeune avec de nouveaux tracés pour le truck. Le rallye vous emmène dans de nouveaux pays (Etats-Unis, Pays de Galles…). Le WRX connait une petite mise à jour avec de nouveaux concurrents notamment Sebastien Loeb au volant de sa 208, la superbe Ford Focus (sans Ken Block), la Polo WRX. On déplore par contre regretter ne pas avoir l’intégralité des pistes du championnat ainsi que les absences plus que notables de la voiture et du champion du monde 2016 : Mathias Ekström et son Audi EK S1 WRX.
Comme à son habitude, Dirt fait dans la simplicité niveau présentation et mode de jeu. Notre petit coup de cœur va au mode rallye qui vous permet de prendre le départ d’une spéciale inédite simulée quelques secondes avant de vous élancer, finies les spéciales apprises par cœur. Dirt 4 vous demande de vous adapter et de faire preuve d’improvisation, bravo pour cette initiative !!!
Le mode carrière est assez classique vous devez gérer tous les paramètres inhérents à la vie d’une équipe de course. Recrutez vos pilotes, vos ingénieurs. Vous devrez vous inquiéter des locaux de votre équipe, des moyens de productions et d’entretien de vos autos. Il faudra aussi bichonner vos employés, leur bonne humeur ayant une influence directe sur la durée de réparation des véhicules pendant une épreuve. Pas forcément utile mais cela rend le mode carrière un poil plus immersif.
Sur la piste les sensations sont au rendez-vous. Analysons discipline par discipline ce que Dirt 4 vous propose. Commençons par le rallye qui est le cœur mais aussi l’âme de Dirt depuis ses origines.
Le mode Rallye
Le mode rallye est un mode de jeu très complet, même si les destinations ne sont pas trop nombreuses (USA, Pays de Galles, Suède, Espagne, Australie). Les surfaces sur lesquelles sont disputées les spéciales sont variées (terre, foret humide, neige et glace, asphalte). Le jeu a gagné en simplicité de pilotage, les autos sont moins lourdes mais leurs inerties est suffisantes et permet de bien s’éclater à leurs volants. Il faut rester très concentré pour ne pas partir à la faute, cela dit en cas de sortie de piste il est assez facile de garder son auto pour la remettre sur la spéciale. En mode hardcore vous vous faites allumer par l’IA du soft même en ne commettant aucune erreur, en mode plus amateur c’est une vraie balade de santé. Ça manque de panne mécanique mis à part la boite qui accroche un peu ou une crevaison suite à un violent choc.
Par rapport à WRC 6 on n’abandonne pas suite à une défaillance de votre machine. Les autos sont variées de la petite traction avant à la dernière Hyundai I20 R5, le catalogue des autos de rallye est complet. Mis à part cette sensation de facilité pas de grosse critique à faire à l’encontre du mode rallye. On a adoré le mode solo avec les spéciales créées à la dernière seconde.
Le mode World Rallycross WRX
Licence officielle du championnat du monde vous visitez (Lydden Hill, Loheac, Hell, Portugal et la Norvège) une petite partie des tracés de la saison. C’est hyper frustrant, vous êtes mentalement prêt à disputer chaque manche qualificative, chaque demi-finale et chaque finale des 11 destinations que propose le championnat WRX. Hélas et grand hélas pour la 2ème année consécutive ce plaisir vous est refusé. N’attendez pas un DLC, Codemasters a déjà joué les radins avec Dirt Rally. Ce ne sont pas les différents parcours sur chaque circuit qui calmeront notre faim de Rallycross. Une fois cette énorme pilule avalée, vous pouvez donc vous concentrer sur le mode de jeu le plus jouissif de la licence Dirt. Ai-je besoin de vous rappeler ce qu’est le WRX ? Je ne pense, le plus fou c’est que ce simple mode justifie l’achat de Dirt 4. Vous affrontez Seb Loeb et ses potes dans des courses endiablées avec des autos absolument parfaites à conduire. Les sensations de pilotage sont FANTASTIQUES, pas toujours réalistes certes, mais quel fun !!!! On glisse on percute, on saute, on dérive. Bref tout le répertoire y passe et on ne s’en lasse pas. En plus il va falloir gérer les dégâts de son auto et être bien certains de pouvoir participer à toutes les nombreuses manches d’un weekend de course. On n’oublie pas de rajouter que vous pouvez rouler avec les Supercars mais aussi les RX 2, les Super 1600 et les petits Cross-cars.
Le mode Off Road Truck: Landrush
L’ancien championnat CORR est d’un plaisir absolu. Ces gros pickups de près de 900ch sont de véritables bêtes de courses. Les courses en peloton sont souvent houleuses et agitées les carrosseries souffrent et les erreurs de pilotages avec ces monstres en propulsions sont souvent légion. Certes on se rapproche du Rallycross dans l’esprit mais il faut négocier des bosses dignes d’un Supercross américain. Les paramètres pour gagner une course sont donc très nombreux. Comme pour le WRX, ce mode n’offre pas beaucoup de lieux pour courir seulement 3 destinations (Mexique, Californie et Nevada).
Dans l’ensemble la réalisation de Dirt 4 est de bonne facture. Les environnements, les autos, les sons tous les éléments qui permettent de s’immerger dans un bon jeu de course sont présents. Le seul reproche qui peut être fait à Codemasters c’est de ne proposer aucune mise à jour pour son jeu. Quand on voit qu’un Forza Horizon 3 inonde sa communauté avec des nouveaux bolides, des nouveaux environnements. On ne souhaite qu’une chose que nos petits anglais nous fassent la même chose. Pas la peine de revenir en 3ème année si Codemasters ne comble pas nos frustrations. Donc oui, vous pouvez vous achetez Dirt 4, mais c’est la dernière fois…. Compris.
Editeur: Namco
Développeur: Codemasters
Support: Multi- plateformes
Prix: environ 60€