Passer d’une Formule 2 à une GT3 en cours d’année revient à passer d’une LMP1 à une LMP3. Dorian Boccolacci pourrait voir cela comme une régression, mais c’est loin d’être le cas. Avec un avenir bouché en monoplace à une marche de la Formule 1, ‘Bocco’ a dû trouver un plan B. Arrivé en cours de saison en Blancpain GT World Challenge Europe sur une Audi R8 LMS GT3/Saintéloc Racing avec un certain Stéphane Ortelli en professeur, excusez du peu, la tâche ne s’annonçait pas évidente pour le jeune pilote âgé de 21 ans.
Après deux meetings Sprint, Barcelone marquait ses débuts en Endurance, toujours chez Saintéloc Racing, cette fois avec Christopher Haase et Simon Gachet. Malheureusement pour lui, une casse moteur très tôt dans la course ne lui a pas permis de montrer sa pointe de vitesse. Depuis son arrivée en GT3, Dorian Boccolacci ne cesse de progresser.
« La GT3 est très différente d’une Formule 2 », nous a déclaré Dorian Boccolacci. « Le poids entre les deux n’a rien à voir car l’Audi est quasiment deux fois plus lourdes que ce que je connais. J’ai dû aussi m’habituer lors des changements de direction, mais aussi faire fonctionner correctement l’ABS et le traction control. Partager une voiture est aussi quelque chose de nouveau pour moi. En Formule 2, la voiture était préparée autour de moi. J’avoue bien aimer le fait d’avoir un coéquipier. »
Dorian Boccolacci peut compter sur l’expérience de pilotes confirmés pour l’aider à prendre ses marques : « J’ai débuté avec Stéphane Ortelli au Nürburgring et, à Barcelone, j’avais Christopher Haase et Simon Gachet à mes côtés. Ils ont tous une très grande expérience, ce qui me permet d’apprendre plus rapidement. J’ai les meilleurs professeurs possibles. »
Arriver en milieu de saison dans un championnat aussi relevé que la Blancpain GT Series n’est pas chose facile pour lui : « Le niveau est incroyablement relevé avec beaucoup d’autos en piste. Aller vite est assez simple, aller très vite est nettement plus compliqué. 2019 me permet de me préparer pour 2020. Mon but est d’être pilote professionnel et vivre de ma passion. Je sais que j’ai les capacités pour cela, mais il faut maintenant prendre les bonnes décisions. »
La monoplace est mise pour le moment en stand by comme il le confirme : « Je mets de côté la monoplace car, quand on est en Formule 2, la seule chose qu’on peut viser au-dessus reste la Formule 1 et les places sont chères. Il y a la Superformula et l’IndyCar, mais il faut beaucoup de moyens financiers. »
L’avenir de Dorian Boccolacci pourrait donc bien passer par le GT3 même si une piste LMP2 est à l’étude pour 2020. En attendant d’en savoir plus sur son futur, le Trophée Andros fera partie du menu de sa préparation hivernale.