Depuis maintenant plus d’un demi-siècle, la Deutsche Sportfahrer Kreis (DSK), que l’on peut aussi appeler cercle des pilotes Allemands, fait dans la promotion des sports de loisirs et des jeunes, en prenant soin de la sécurité et de tout le travail qui tourne autour du sport automobile. Le Dr Karl-Friedrich Ziegahn, président du German Sports Driver Circle, a expliqué pourquoi le sport automobile amateur devait reprendre le plus tôt possible.
« L’Europe et la grande majorité de la communauté mondiale sont immobiles depuis plusieurs semaines », a déclaré Ziegahn. « De grands événements ne sont pas possibles en Allemagne avant la fin août et à l’heure actuelle, quasiment personne n’ose prédire si nous verrons de nouveau des spectateurs sur les circuits à l’automne prochain. La DSK a une position très claire en ce qui concerne le sport automobile, et en particulier le secteur amateur avec les petits rallyes, les slaloms, les courses sur circuit, le karting, le motocross ou l’enduro. Ce ne sont pas des événements majeurs et surtout avec une poignée de spectateurs. En tant que représentant d’un sport de masse, la DSK appelle donc à une ouverture dans des délais raisonnables. La conférence du ministère des Sports allemand a déjà discuté des sports récréatifs, tous sports confondus, que l’entraînement devrait être à nouveau autorisé à condition que les sports proposés se déroulent en plein air et que les mesures habituelles de distance et d’hygiène puissent être respectées. »
« Nous pouvons garantir qu’en sport automobile, on prend place généralement seul ou à deux dans le véhicule, que les acteurs portent un masque facial sous le casque et que les règles de distanciation sont respectées. Nous demandons donc aux politiciens de donner le feu vert au sport automobile amateur dans les plus brefs délais. »
Le Dr Ziegahn tient à préciser l’importance des compétitions : « Le sport automobile est avant tout un sport de compétition, comme peuvent l’être le ski ou le Tour de France. Une fois qu’on a dit cela, toute compétition sportive n’est pas nécessaire car elle ne sert pas la survie de l’humanité. Cependant, il y a un désir dans notre société de considérer les compétitions sportives et les joueurs, c’est-à-dire les athlètes qui veulent mesurer leurs compétences aux autres. La viabilité du sport automobile repose avant tout sur son potentiel de développement en tant que laboratoire technologique. L’ingénierie est également une compétition. »
Avec le Covid-19, plusieurs entreprises du sport auto n’ont pas tardé à réagir : « Les ingénieurs du sport auto ont l’habitude de développer et de mettre en œuvre de nouvelles idées dans les plus brefs délais. A titre d’exemple très spécifique et dans l’air du temps, il y a eu une union de sept équipes de F1 basées en Angleterre. Elles ont mis en commun leurs ressources pour améliorer les appareils respiratoires existants et en développer de nouveaux. Les premiers résultats positifs ont été obtenus en quelques jours seulement. »
Malgré une situation actuelle compliquée, Karl-Friedrich Ziegahn espère bien que le sport automobile va perdurer dans le temps : « Le sport automobile continuera de fasciner même si on devait cesser de conduire dans la vie de tous les jours. Les sports équestres nous donnent des exemples que les systèmes de mobilité et les compétences qui ont été abandonnées pour un usage quotidien peuvent survivre et même se développer en tant que sport. La condition préalable à cela est que nous, les acteurs du sport automobile, soyons activement préoccupés par les développements sociaux et pas coincés dans des idéologies bien ancrées. Je connais beaucoup de jeunes qui s’amusent dans un simulateur ou sur circuit mais nous perdrons cela si nous ne sommes pas crédibles sur le fait que le futur de la terre est important pour nous. »