Eddie Cheever III est le fils d’Eddie Cheever qui a évolué en Formule 1 (132 Grands Prix), en Endurance (avec Jaguar entre autres) et remporté les 500 Miles d’Indianapolis en 1998. Le pilote italien essaie de se faire une place en endurance après être passé par le Championnat d’Europe de F3. Il évolue en FIA WEC au sein de MR Racing, en catégorie GTE-Am, sur une Ferrari 488 GTE avec le Japonais Motoaki (Ishikawa) et le célèbre monégasque, Olivier Beretta.
Pourquoi avez-vous décidé de basculer en Endurance ?
« C’est une bonne question et je dirais que c’est plus le côté « esprit d’équipe » qui m’intéresse. Je suis maintenant en WEC. L’an dernier, j’évoluais en Italian GT avec des courses d’une heure et j’ai aimé le concept de partager l’auto (il a roulé aussi en IMSA cette année au volant de la Cadillac DPi-V.R n°90 de Spirit of Daytona Racing avec Matt McMurry et Tristan Vautier, ndlr). C’est radicalement différent que de courir tout seul. C’est pourquoi j’ai saisi l’opportunité de courir avec cette équipe et faire les 24 Heures du Mans est vraiment très excitant. »
Quelles sont vos premières sensations au volant d’une GTE ?
« C’est assez proche de la GT3 mais là nous n’avons pas d’ABS, ça rend le freinage plus compliqué. Cependant, nos pneus Michelin nous donnent beaucoup d’adhérence. En tout cas, je m’y sens bien et ça va aller de mieux en mieux au fil des courses. »
Vous allez disputer les 24 Heures du Mans pour la première fois cette année. Que représente cette course pour vous ?
« C’est l’une des courses les plus importantes de l’année et particulièrement cette année, même des pilotes venant de Formule 1 vont y participer. Je n’y suis jamais allé, je les ai juste vues à la télé. Je sais qu’il s‘agit d’un gros défi mais je suis impatient d’y être. »
Olivier Beretta, votre coéquipier, a déjà participé aux 24 Heures du Mans à 22 reprises et connait très bien l’endurance. Que vous apporte-t-il ?
« Il m’a dit qu’il les a disputées la première fois en 1995 alors que je suis né en 1993 (rires). C’est quelqu’un de précieux surtout pour moi qui n’a pas beaucoup d’expérience, même si je viens de disputer Daytona et Sebring, mais aussi pour Motoaki (Ishikawa). Il a gagné Le Mans à six reprises. Il est très à l’écoute, il donne de nombreux conseils et j’essaie d’apprendre au maximum. »
Quels sont vos objectifs pour cette Super Saison WEC ?
« Apprendre le plus, ne pas faire d’erreur et être aussi rapide que possible. Décrocher un podium cette saison serait vraiment bien, une victoire serait géniale… »
Votre père a déjà disputé les 24 Heures du Mans à quatre reprises (de 1980 à 1981 avec Lancia et de 1986 à 1987 avec Jaguar). Il vous a prodigué des conseils ?
« Il m’a dit que Le Mans était une course difficile. Une année, il a dû faire la course avec un seul coéquipier. Ils étaient sur le point de gagner à quelques heures mais quelque chose a cassé. Il m’a toujours dit que le plus important était l’entente et la combinaison entre pilotes. Il faut également pouvoir finir car si on n’a pas de soucis, généralement on arrive en bonne place. »
Votre père sera-t-il présent aux 24 Heures du Mans cette année ?
« Malheureusement, il habite de l’autre coté de la planète (il vit aux USA, ndlr) mais je l’ai très souvent au téléphone, au moins cinq fois par jour lorsque je roule. Il est toujours avec moi mentalement sur les tracés et je pense que pour Le Mans, il a prévu de venir ! »