Egor Orudzhev (SMP Racing) : “Utiliser notre régularité pour être aux avant-postes”

#27 SMP RACING (RUS) DALLARA P217 GIBSON LMP2 EGOR ORUDZHEV (RUS)

Egor Orudzhev a découvert l’endurance il y a maintenant moins d’un an en intégrant SMP Racing en ELMS dans la catégorie LMP2 sur la Dallara P217 de l’équipe russe. Cette année, il repart en European Le Mans Series, toujours avec la même auto, mais est aussi impliqué dans le développement de la BR1 LMP1 qui va prendre part à la Super Saison 2018/2019 du WEC. Le Russe fait cause commune avec son compatriote Matevos Isaakyan dans les deux championnats.

Comment se sont passées vos deux journées d’essais lors du Prologue WEC ?

« Ça s’est bien passé, nous avons bien travaillé. Nous avons développé pas mal de choses et commencé à régler la voiture car nous la découvrons. C’est une auto sympa à piloter, avec plus de puissance et pas mal d’adhérence. Pour le moment, il est encore difficile de se situer par rapport à la concurrence car je pense que beaucoup d’équipes ont caché leur jeu et leur vrai rythme de course. C’est la même chose pour Toyota qui a utilisé une configuration différente, donc par rapport à eux et aux autres équipes privées, il est difficile de se jauger. »

Ce week-end, vous êtes de retour au Castellet, une piste qui vous a porté chance l’an dernier puisque vous y aviez signé votre première victoire personnelle mais aussi celle du châssis Dallara.

« Oui c’est un bon souvenir mais cette année les choses sont différentes. Le revêtement a changé, ce qui rend la piste plus piégeuse. De plus, depuis le début du meeting, la piste est soit mouillée soit séchante, ce qui ne facilite pas les réglages de la voiture. Les pneumatiques travaillent différemment. Nous devons comprendre comment les gommes fonctionnent car Dunlop a fait quelques changements au niveau de leur composition par rapport à l’année dernière. »

Quels sont vos objectifs pour la saison ELMS 2018 ?

« Nous allons voir mais je pense que nous avons un bon équipage. Nous sommes rapides et, je dirais même que, nous sommes l’équipage le plus régulier du plateau. Nous allons essayer d’utiliser cet avantage pour être aux avant-postes. »

Vous allez prendre part aux 24 Heures du Mans. Comment appréhendez-vous cet événement ? 

« C’est une course spéciale. J’y suis allé pour la première fois l’an dernier en tant qu’invité. J’ai assisté à toute l’épreuve et j’ai vraiment trouvé ça « cool ». Ça sera d’autant plus particulier pour moi que je vais faire ma première participation directement en LMP1 ! »

Pourquoi avez-vous décidé de passer de la monoplace à l’endurance ?

« Je n’ai pas vraiment eu le choix. Mon souci est que je n’ai pas eu suffisamment de bons résultats en monoplace. De plus, lorsque vous n’avez pas beaucoup de budget, vous ne restez pas longtemps dans ce genre de catégorie. J’aime l’endurance, j’ai aimé cette discipline dès que j’ai commencé : la façon dont ça se déroule, la longueur des courses. Ce n’est pas juste une simple course de sprint, vous devez réfléchir davantage, gérer les pneus et prendre soin de la voiture. De plus, la LMP2 par rapport à ce que j’ai piloté auparavant, notamment la Formule Renault 3.5, n’est pas si différente. L’année dernière, nous nous battions avec l’adhérence de l’auto mais Dallara a rectifié le tir et ça marche bien mieux maintenant. Quant à la LMP1, c’est plus rapide que ce que j’ai piloté auparavant, c’est aussi une sorte d’évolution pour moi. Tout est nouveau. Je dois prendre part au développement de la voiture, donner mon ressenti aux ingénieurs pour la faire progresser. »