‘Art & Revs’ ou comment associer l’art au rêve mécanique. Trouver un nom plus explicite quand on est passionné d’automobile n’est pas facile. Florent Moulin a fait de sa passion un métier. Basé dans la banlieue de Luxembourg, Art & Revs fait dans la discrétion. Ne vous attendez pas à du bling-bling. Il faut même téléphoner pour savoir si l’adresse est bonne.
Une fois arrivé, il suffit de pousser la porte d’Art & Revs pour comprendre que vous êtes bien dans un lieu chargé d’histoire. Ce n’est pas tant le lieu qui est chargé d’histoire mais bien son contenu. On ne compte plus les Chrysler Viper GTS-R toutes aussi rutilantes les unes que les autres. Le châssis ORECA 01 ‘Mondrian’, accidenté à Monza, est accroché au mur. On ne compte plus les GT : Saleen S7-R, Aston Martin Vantage GTE, Aston Martin DBRS9. On y trouve même le tout premier châssis Ferrari 360 issu d’une Challenge. Sans cette auto, peut-être qu’il n’y aurait pas eu de 360 (N-GT), 458, 488. Le châssis #000 de la Ferrari 360 Modena cherche son nouveau propriétaire.
“Tout a débuté très jeune,” nous a déclaré Florent Moulin, le maître des lieux. “J’étais parti pour devenir commissaire priseur mais j’ai arrêté mes études pour faire quelque chose qui me plaît. A 21 ans, on aspire à trois choses : les filles, la musique, la voiture (rires). J’ai vendu ma Jaguar pour acheter des Simca 1000. J’ai alors vendu des pièces pour acheter une BMW puis une Porsche. Les Simca 1000 m’ont permis cela. Je suis né à Saint-Chamond, la ville d’Alain Prost. Mon attirance pour la compétition vient de là. J’avais quand même un voisin Champion du Monde de F1. On se connaît un peu sachant que j’ai sa dernière voiture de course (une Chrysler Viper GTS-R, ndlr).”
Petit à petit, Florent Moulin a développé sa passion pour les voitures sportives : “La collection est privée mais elle comprend aussi des voitures à vendre. J’ai débuté avec une Ferrari 348 pour le Championnat de France de la Montagne. Il y a eu ensuite la Ferrari 550 du XL Racing. S’il n’y avait pas eu cette auto, peut-être que Prodrive n’aurait pas mis en chantier la 550.”
C’est ensuite la Chrysler Viper GTS-R qui a séduit Florent Moulin : “J’ai toujours adoré la Viper même si je ne suis pas fan des américaines. Je suis tombé amoureux de cette grosse GT. J’apprends que ORECA arrête la commercialisation des pièces. J’appelle et je tombe sur Michel Mac Burnie. Je lui explique que je veux acheter une Viper. Il me donne les noms des 17 châssis d’usine et j’en sélectionne 10. Finalement, entre 2007 et 2008, j’en ai acheté 7. Après 6 mois de négociation avec ORECA, j’ai repris 12 tonnes de pièces en 2007. Nous avons remonté deux autos. Ma relation avec ORECA a toujours été bonne et depuis, j’ai acheté une Dallara LMP1 et une ORECA 01. Mon métier est de vendre des voitures de collection, mon plaisir est d’acheter les autos pour les restaurer.”
La première restauration d’Art & Revs date de 2013/2014. En parallèle de la restauration et de la vente, Florent Moulin n’hésite pas à prendre le volant dès qu’il le peut. Iconic Racing dispose d’un parc qui ne cesse de s’étoffer. Des Group C ont rejoint la structure luxembourgeoise qui est pleine séance de déménagement pour des locaux plus appropriés à une expansion.