De nouveaux championnats GT4 voient le jour cette année en Europe. Tous ne peuvent pas se targuer d’utiliser le label GT4, propriété de SRO Motorsports Group. La GT4 European South Series fait partie de ceux-ci suite à l’accord signé avec la structure de Stéphane Ratel. Nogaro, Jarama, Barcelone, Vila Real, Portimao, et Estoril accueilleront les équipes pour cette première saison. Diogo Ferrão, promoteur de la série, se veut confiant pour la saison à venir.
La confiance est de mise ?
« Débuter un nouveau championnat n’est jamais quelque chose de facile. Nous avons discuté avec la plupart des équipes espagnoles et portugaises avant de signer l’accord avec SRO. Il s’est avéré que de nombreuses équipes et des pilotes recherchaient une série prestigieuse, ce qui manquait à la péninsule ibérique. Si on regarde la couverture télévisée en direct, c’est quelque chose qui n’est plus offert depuis le Spanish GT à la fin des années 90. Nous offrirons une couverture télévisée en Espagne et au Portugal. De plus, nos courses seront diffusées sur les réseaux sociaux à travers le monde. »
La grille s’annonce bien garnie ?
« Je suis quelqu’un de pragmatique et je préfère avoir de bonnes surprises. Donc, pour cette première saison, j’ai hâte de voir une grille composée de 12 à 15 équipes locales venant du Portugal et d’Espagne. De plus, nous attendons des équipes d’Europe du Nord venant ponctuellement. Nous allons visiter des villes comme Barcelone, Madrid, Estoril, et Portimão. La météo et la gastronomie sont très agréables dans ces endroits et il est facile de s’y rendre. Les circuits et les événements sont tous de classe mondiale et constituent de grands défis.
Nous nous sommes rendus compte que des pilotes GT4, faisant de la course depuis pas mal d’années, voulaient utiliser leurs voitures sur différents circuits bourrés de charisme, tels que Jarama, Estoril ou Vila Real. Le dernier cité sera en soutien du WTCR. Nous attendons plus de 200 000 personnes pour ce qui s’annonce comme un week-end de course avec un environnement très spécial. Seul quelqu’un ayant roulé à Vila Real peut comprendre la passion et la magie qu’il est possible d’y ressentir. Pour les équipes, il sera possible de disputer quelques épreuves supplémentaires en fin de saison une fois que les autres championnats seront terminés. Cela permettra aussi aux écuries de se préparer ou d’essayer de nouveaux équipages. »
La réglementation sera identique aux autres championnats SRO ?
« Les règles seront les mêmes que celles des autres séries GT4 : même BOP, mêmes pneus, même format de course. Les équipes n’auront pas besoin de modifier leurs autos pour courir avec nous. »
Le premier meeting se tiendra à Nogaro avec le FFSA GT. Cela ne risque pas de faire trop de voitures en piste ?
« C’est un problème positif d’avoir une grille complète et la promesse de grandes courses pour les spectateurs et les pilotes. Nous sommes ravis de partager la grille avec le FFSA GT car nous pouvons garantir à notre série un plateau incroyable pour le premier week-end de la saison. »
Vous vous attendez à ce que les équipes s’engagent en GT4 European South Series en plus d’un autre championnat ?
« Les équipes qui participent à la GT4 European Series manifestent de l’intérêt car elles peuvent louer leurs voitures deux fois. Elles peuvent être louées à des pilotes locaux, mais aussi amener de nouveaux pilotes en GT4 désireux de passer de la GT4 South European Series à la GT4 European Series. Nos équipes discutent beaucoup avec les teams locaux. La beauté de la catégorie GT4 réside dans le fait qu’il existe en Europe des centaines de voitures GT4 peuvent être louées quand elles ne disputent pas leur programme principal. Les coûts de fonctionnement abordables permettent aux pilotes de profiter de rouler en GT4 pour un bon rapport qualité/prix. »
Une course d’endurance est prévue à l’avenir ?
« Notre intention était de le faire dès cette année à Estoril. Après avoir écouté les équipes au cours de l’année 2018, nous avons décidé que ce n’était pas la meilleure option. Les écuries n’étaient pas favorables et la télévision a du mal à fonctionner sur un format de 3 heures. Donc, en 2019, chaque week-end aura des courses passionnantes de 50 minutes avec un changement de pilote, ce qui va rendre les courses intéressantes pour tout le monde. A l’avenir, si nous estimons que les écuries et les pilotes souhaitent avoir une course d’endurance, alors nous examinerons la chose et verrons la meilleure façon de la concrétiser. »