Deux semaines après les 24 Heures de Daytona où pas moins de huit Lamborghini Huracan GT3 étaient au départ, Giorgio Sanna était à Abu Dhabi à l’occasion du coup d’envoi du Lamborghini Super Trofeo Middle East. Après l’Europe, les Etats-Unis et l’Asie, c’est maintenant le Moyen-Orient qui est au menu de la marque italienne. Le premier rendez-vous a permis de regrouper une bonne dizaine de concurrents, tous habitués aux autres championnats Lamborghini. Giorgio Sanna, patron de Lamborghini Squadra Corse, est revenu avec nous sur les débuts de la série à Abu Dhabi, mais aussi sur la bonne santé de l’Huracan GT3.
Quel est votre sentiment sur ce premier meeting à Abu Dhabi ?
« C’est une nouvelle étape pour le Super Trofeo et un nouveau challenge. Le Moyen-Orient est un marché important pour Lamborghini. C’est la première fois que nous venons rouler ici. Promouvoir la marque fait partie des objectifs, tout comme faire rouler de nouveaux pilotes. C’est une belle opportunité pour les pilotes des autres Super Trofeo de venir s’entraîner en hiver sans avoir à se soucier de la météo. Nous allons maintenant recueillir le retour des équipes pour voir de quelle façon le championnat peut évoluer et grandir. Ce qui est sûr, c’est que nous garderons un mode de série hivernale. Les équipes qui participent auront bien entendu le droit de prendre part aux World Finals de fin d’année. »
Vous espérez maintenant une belle saison en GT3 avec l’Huracan ?
« Ce n’est pas un secret de dire que la BOP influe sur le résultat. Les équipes qui nous font confiance ont plus d’expérience de l’auto, ce qui leur permet de mieux appréhender les réglages. De nouveaux teams sont attendus en Huracan GT3. Je laisse le soin aux équipes de faire les annonces, mais Raton Racing, HB Racing, Orange1 Racing et Ombra Racing se dirigent vers la Blancpain GT Series. Soixante autos ont été vendues en un an et demi. »
Verra-t-on des Lamborghini aux 24 Heures du Nürburgring ?
« Pas cette année ! Pour aller en VLN et au Nürburgring, il faut être bien préparé et avoir le soutien adéquat. »
Quel bilan tirez-vous des 24 Heures de Daytona ?
« On peut dire que nos équipes ont manqué de chance. Grasser Racing Team était en position au petit matin avec un podium en ligne de mire. Un pépin leur a fait perdre beaucoup de temps et le podium s’est envolé. Cependant, je reste satisfait de la prestation d’ensemble. La fiabilité a été au rendez-vous et le retour des équipes a été positif. Les écuries ont maintenant plus d’expérience de l’auto. Il ne faut pas oublier qu’on roule face à des constructeurs qui sont présents depuis plusieurs décennies. »
Le Pirelli World Challenge sera au menu ?
« On espère avoir au moins deux autos. Dream Racing est attendu, de même que quelques Super Trofeo en GT-Cup. »
Le marché du GT4 se développe, mais Lamborghini est hors du coup pour le moment ? Voir une Huracan GT4 fait partie des plans ?
« Actuellement, le GT4 ne fait pas partie de notre stratégie globale. On voit qu’il est compliqué de balancer l’Huracan Super Trofeo quand elle roule face aux GT4. Nous préférons pour le moment avoir des séries Super Trofeo très fortes. »
La piste GTE est à l’étude ?
« Il fait toujours évaluer des choses pour le futur. Voir plus haut fait toujours partie des plans, mais pas plus bas (rires). Je le répète fréquemment, Lamborghini Squadra Corse est né il y a seulement trois ans. On tient vraiment à soutenir nos équipes. La structure grandit petit à petit même si nous faisons toujours partie des petites structures. Le marché américain se développe. On ne manque donc pas de travail. »
Le DPi est en réflexion ?
« C’est prématuré d’en parler. Nous verrons ultérieurement. On souhaite avoir une auto globale pour le monde entier, ce qui est possible avec l’Huracan GT3. »
L’Asie fait aussi partie des axes de développement ?
« Nous aurons quatre autos dans le nouveau championnat Blancpain GT Series Asia. Plusieurs équipes nous ont représenté cet hiver en Asian Le Mans Series même si la BOP n’a pas permis aux Lamborghini de briller. Après trois courses, il s’est vite avéré que Ferrari avait un net avantage. Nous entretenons de bonnes relations avec les différents promoteurs et j’ai bien conscience que la complexité de fournir une bonne BOP. SRO gère beaucoup de championnats, ce qui fait qu’ils ont plus de données. Avoir une BOP équitable est possible. »