A 23 ans, Enzo Guibbert reste l’un des espoirs du sport automobile français. Le Biterrois a montré sa pointe de vitesse en LMP3 avant de passer à la catégorie LMP2, toujours avec les mêmes qualités. Sur l’ensemble de la saison European Le Mans Series 2017 passée sur une ORECA 07 du Graff, à l’exception du Red Bull Ring, Enzo Guibbert a toujours été parmi les cinq plus rapides d’une catégorie LMP2 avec, en prime, une pole décrochée à Monza. Malheureusement pour lui, 2018 a connu un coup d’arrêt avec une fin de saison ELMS prématurée dans la foulée de sa deuxième participation aux 24 Heures du Mans, toujours disputée au sein du Graff, mais sous l’étiquette du G-Drive Racing.
Son absence de la catégorie LMP2 depuis le double tour d’horloge sarthois n’est que ponctuelle et c’est d’ailleurs au volant d’une LMP1 que le jeune pilote a fait sa rentrée au beau milieu de l’été. On l’a vu à Spa dans le baquet de l’ENSO CLM P1/01 du ByKolles Racing avec des chronos pour le moins concluants en quelques tours. “J’étais en mode découverte”, nous a confié Enzo Guibbert. “Je ne connaissais pas l’auto et j’ai eu peu de tours pour me mettre dans le rythme. C’était tout de même une bonne journée avec des similitudes avec ce que je connais en prototype. C’est surtout le moteur qui fait la grosse différence avec une LMP2.”
Si Enzo Guibbert a quitté le Graff en cours de saison, il n’est pas exclu de l’y retrouver à l’avenir puisque les deux parties se sont quittées en bons termes.
“Je prépare le futur”, précise l’ancien pilote LMP3. “Mon objectif est de revenir le plus vite possible en LMP2. Je veux faire carrière en prototype, gagner des courses et des championnats. L’Europe et les Etats-Unis m’intéressent beaucoup.”
Avant de revenir au volant d’un prototype, Enzo Guibbert a repiqué au jeu du GT le week-end dernier à Magny-Cours en Championnat de France FFSA GT sur une BMW M4 GT4/3Y Technology partagée avec Gilles Vannelet. Force est de constater que le retour a été concluant avec la place de meilleure BMW sur les deux courses.
“Ma dernière expérience était en GT3” se souvient le fils de l’ancien pilote de monoplace. “Depuis, j’ai beaucoup roulé sur des prototypes ayant de l’aéro. Une GT4, c’est tout le contraire. C’est un nouveau monde pour moi, mais tout est allé dans le bon sens. A chaque fois que j’ai pris le volant, les chronos étaient de mieux en mieux. La BMW est assez lourde, ce qui fait qu’on sent bien le poids dans les virages.”