Chez les Guibbert, le sport automobile est une histoire de famille. Après Franck, le père, qui a connu une belle carrière en monoplace, c’est maintenant Enzo, le fils, qui reprend le flambeau. Le GT a laissé place au LM P3 l’an passé sur une Ligier JS P3 du Graff. Pour cette saison 2017, le Biterrois poursuit l’aventure au sein du team de Pascal Rauturier, mais sur une ORECA 07 en LM P2. Poleman à Monza dès sa deuxième course dans la catégorie, Enzo Guibbert fait partie des belles révélations de ce début de saison. Le programme passe maintenant par les 24 Heures du Mans en compagnie de James Winslow et Eric Trouillet.
“Les débuts dans la catégorie LM P2 ont été bons” nous a déclaré Enzo Guibbert. “Après deux manches ELMS, je vais faire mes premiers pas aux 24 Heures du Mans. La Journée Test a servi d’apprentissage de la piste et les premiers tours ont été impressionnants. La vitesse dans les lignes droites est bluffante. Les LM P2 vont vite et la partie dans les virages Porsche ne permet pas le moindre relâchement avec des murs très proches de la piste.”
“Le Mans reste un rêve de gosse” poursuit Enzo Guibbert. “Je savais que je serai au départ mais je pensais pas que ce serait si tôt, surtout en LM P2. C’est une découverte totale pour moi. Décrocher la pole à Monza dès ma deuxième course et rouler aux commandes de la course devant des ténors comme Nicolas Lapierre est une belle satisfaction.”
Comme son coéquipier Eric Trouillet, Enzo Guibbert a fait ses gammes en LM P3 avant de franchir le pas du LM P2 cette année : “Le LM P3 est une très bonne école et c’est même un passage obligé. Cela permet notamment de bien appréhender l’aéro.”
Pour ses débuts dans la Sarthe, le jeune pilote, qui fêtera son 22e anniversaire dans quatre jours, espère bien rallier l’arrivée : “Le premier objectif sera de voir le drapeau à damier. Il faudra rester concentré tout au long de la course et rester en dehors des soucis, notamment dans le trafic. Il vaut mieux perdre un peu de temps dans une manoeuvre de dépassement plutôt que de tenter l’impossible.” En sa qualité de rookie, le pilote du Graff a pu se familiariser aux différentes procédures sur le simulateur AOTech, passage obligé pour rouler au Mans : “Le simulateur aide beaucoup à apprendre les spécificités du circuit avec les ‘slow zone’. Une fois sur la piste, il n’y a plus cette appréhension de l’inconnu.”
Enzo Guibbert compte bien faire carrière en endurance sur le long terme : “Quand on a roulé dans une LM P2, on ne veut plus rouler dans une autre voiture. Devenir pilote professionnel est mon objectif et si je peux y arriver en prototype, ce serait la cerise sur le gâteau.”