Eric Debard est de retour en GT après une parenthèse de deux ans en LMP3 au sein de l’équipe Panis-Barthez Compétition en ELMS. Maintenant, il évolue en Blancpain Endurance Series sur l’une des Mercedes AMG GT3 de l’équipe de Jérôme Policand, AKKA ASP. Il va disputer les Total 24 Heures de Spa ce week-end.
En 2016 et 2017, vous avez roulé en LMP3. Pourquoi avez-vous décidé de revenir en GT ?
« J’ai tout simplement eu une belle opportunité. De plus, l’écurie Panis-Barthez Compétition a décidé de ne pas faire rouler de LMP3 cette saison. J’ai eu des possibilités de faire du LMP2, mais ça ne s’est pas fait. Jérôme m’a alors exposé son idée de faire un équipage Am et en plus avec des gens avec qui j’aime rouler. J’ai donc accepté et me suis lancé dans cette aventure GT3. »
Les LMP3 sont-elles des autos que vous avez aimé piloter ?
« Ce sont des voitures qui ont plus d’aérodynamisme, chose que j’ai découverte. Ce fut formateur et je pense que ça m’aide un peu à la compréhension des voitures GT. J’ai aussi appris à freiner du pied gauche, ce que je n’avais jamais fait auparavant. Ça me permet maintenant de l’appliquer en GT… »
En Blancpain GT Series Endurance, vous retrouvez Fabien Barthez…
« Oui et Philippe Giauque. C’est une aventure humaine à trois et nous sommes là pour prendre du plaisir. C’est notre priorité, mais nous restons des compétiteurs et partageons la même philosophie de course. Il y a une vraie homogénéité dans le trio, nous sommes de force égale. »
Quel est votre regard sur la structure AKKA ASP Team de Jérôme Policand ?
« Il s’agit d’une équipe qui progresse d’année en année. Je me rappelle encore lorsqu’il est arrivé en Championnat de France GT. Nous l’avons rejoint (avec Olivier Panis) quelques années plus tard. Lorsque cette opportunité de rouler de nouveau chez lui cette saison s’est présentée, je n’y croyais pas trop vu la qualité des équipages qu’il alignait. Cependant, il n’oublie pas qu’il a construit son équipe avec des gens, comme Jean-Luc Beaubelique, qui lui sont toujours restés fidèles. Il nous considère comme les autres équipages, avec le même professionnalisme. On connaît la droiture de Jérôme et c’est important dans le sport automobile. »
Comment est la Mercedes-AMG GT3 à piloter ?
« J’ai connu la SLS AMG GT3 en 2011. Maintenant, elle a plus d’aérodynamisme, elle est très agréable à piloter. La BOP fait que les différentes autos du plateau sont assez proches. »
Quels ont vos objectifs pour ces Total 24 Heures de Spa ?
« D’abord finir la course pour marquer de gros points dans l’optique du championnat. Nous sommes là pour faire un bon résultat car nous sommes en tête du championnat Am, c’est donc important pour nous. Nous ne pensons pas au titre, nous sommes là pour rouler et nous faire plaisir. De plus, nous recevons le soutien de Nico Jamin qui est un très bon pilote Silver. Il va nous faire du bien, ce sera un gros plus. »
Gardez-vous toujours un œil sur l’équipe Panis-Barthez Compétition en ELMS et aux 24 Heures du Mans ?
« Je suis toujours de près car Olivier (Panis) est mon ami. Cette année, ils n’ont pas eu de chance aux 24 Heures du Mans, c’est rageant car il y avait la possibilité de faire quelque chose. Toute l’équipe se donne à fond pour que ça marche, ce sont des acharnés et le travail paie toujours. »
Justement, les 24 Heures du Mans sont-elles une épreuve qui vous intéresse à faire ?
« Je ne suis pas un fan de cette course. Déjà, il y a l’aspect financier, il faut réussir à réunir la somme. Quand on a un certain budget, on a plus tendance à privilégier davantage de courses plutôt que de se concentrer sur une seule. Je suis les 24 Heures du Mans, je les regarde de près mais aujourd’hui, il est clair que les 24 Heures de Spa sont la plus belle course de GT au monde. »