Fidèle aux 12 Heures d’Abu Dhabi pour la troisième année consécutive en LMP3, Eric Trouillet espère bien clôturer sa saison 2018 par un bon résultat demain sur la Norma M30 LMP3 qu’il partage avec Kang Ling, Sergio Pasian et Thibault Mourgues. Pour Eric Trouillet, 2018 était synonyme de Michelin Le Mans Cup en compagnie de son fils Adrien. Si la catégorie LMP2 lui manque, piloter une LMP3 lui permet de garder un pied en prototype avec du plaisir pris en piste.
Que retenez-vous de votre saison en Michelin Le Mans Cup ?
“La saison a permis à mon fils de prendre ses marques dans une compétition de haut niveau au volant d’une LMP3. Nous n’avions pas de grosses ambitions au championnat, mais l’envie de bien faire et de progresser. Nous avons pris beaucoup de plaisir à rouler ensemble. Malheureusement, le championnat connaît trop de contacts non sanctionnés. Par moment, on se croirait dans une série monotype de tourisme. Je pense qu’il n’y a pas eu une seule course sans accrochage dans le premier tour. Le pilote Bronze fait la qualification, ce qui fait que l’auto n’est pas forcément bien placée sur la grille, si bien que le pilote qui prend le départ tient à remonter le plus vite possible sur la tête.”
Vous comptez revenir en LMP2 en 2019 ?
“Cela fait clairement envie, mais le problème est de parvenir à réunir un équipage. Je pense que de plus en plus de gentlemen ont envie de rouler en LMP2, mais avec un seul Am dans l’auto, cela complique la donne. La catégorie LMP2 coûte beaucoup d’argent avec peu de chance de briller. Une LMP2 est extra à piloter et il ne faut pas dégrader l’auto. Créer une formule Pro-Am avec deux Am serait l’idéal.”
La décision n’est donc pas prise…
“Il est possible que je roule en LMP2 avec mon fils et un troisième pilote mais sans les 24 Heures du Mans. Il faut d’abord se préparer pour viser Le Mans car on connaît la difficulté de cette course. Pourquoi pas monter un équipage 100% Am chez Graff et profiter du travail de l’autre LMP2 de l’équipe pour progresser. Au final, on cherche des camarades de jeu en Am. Si je ne roule pas en LMP2, il est possible que je poursuive en LMP3 une saison de plus. C’est la première fois qu’en fin d’année, je ne sais pas ce que je vais faire l’année suivante.”
En attendant, l’objectif est de bien terminer la saison à Abu Dhabi ?
“Abu Dhabi est un endroit magique avec un circuit qui n’est pas évident à assimiler. Ici, tout est facile d’accès depuis la France. C’est une belle manière de terminer la saison. Il manque juste quelques LMP3 pour que la fête soit parfaite…”
