Pilote ambassadeur de la Matmut, Fabien Barthez sera de retour sur les circuits du Championnat de France FFSA GT avec une Mercedes-AMG GT4/AKKA-ASP Team aux couleurs de l’assureur rouennais. Pour cette campagne 2020, le Champion de France FFSA GT 2013 fera cause commune avec Valentin Marserou, âgé de 20 ans, qui arrive du karting. L’ancien footballeur pourra apporter son expérience de sportif de haut niveau à son jeune coéquipier. Nous avons rencontré Fabien Barthez en début de semaine dans les locaux de la Matmut pour parler de sport en général.
Vous avez la pression ?
“Pas plus que les années passées car nous sommes avant tout des passionnés. La passion, c’est le plaisir. Ne l’oublions jamais, c’est déjà une chance énorme d’être là. J’ai eu une carrière et j’ai connu la fin d’une carrière. Quand c’est fini, c’est fini, on n’y revient pas. Il faut vraiment profiter des moments présents.”
Vous avez trouvé un certain équilibre avec le sport auto ? Vous ne concevez pas votre vie sans sport ?
“J’aime les voitures depuis très longtemps. J’ai passé toute ma vie à faire du sport. J’ai été élevé dans le milieu de l’ovalie au fin fond de l’Ariège. J’ai eu cette éducation sportive et le football est passé par là. Le sport automobile permet pour un mec proche de la cinquantaine d’être acteur et, en même temps, de passer le relais. Dans mon métier, j’ai atteint l’excellence et fréquenté la perfection. C’est ce qui m’a permis de partager beaucoup de choses. Je suis aussi là pour transmettre les valeurs du sport. Le talent, on l’a tous et il y a énormément de talents.”
Aussi bien en football qu’en sport auto, la concentration est le maître mot ?
“Les valeurs d’humilité te permettent de te remettre en question dans les moments où tu es en pleine forme. C’est un moment qui peut s’avérer dangereux. En football, quand on est en pleine forme, on se relâche un peu et c’est la blessure. Au volant d’une voiture de course, c’est la sortie de piste et ça se termine dans le mur. La concentration est primordiale.”
La transmission est importante à vos yeux ?
“Il n’y a pas plus égoïste qu’un sportif et un pilote pense souvent d’abord à lui. La transmission des valeurs, le partage, l’esprit d’équipe… Toutes ces valeurs sont importantes. Quand j’en parle avec Zinédine Zidane, Aimé Jacquet ou Alex Ferguson, ils en reviennent tous au même socle qui est l’esprit de famille. C’est ce que je retrouve dans le team de Jérôme (Policand) depuis maintenant 10 ans. Avec les jeunes, on échange et j’appuie sur l’état d’esprit. On se dit tout et il faut tout se dire. Le mécanicien est plus important que le pilote, celui qui change les pneus est plus important que le pilote, le cuisinier est lui aussi plus important que le pilote. On est là pour s’aider, communiquer et échanger, surtout quand ça ne va pas. Il faut dire les choses. Au bout du compte, tout le monde est gagnant.”