L’ancien pilote de Formule 1, Team Sauber F1 en 2015 et 2016 (39 Grands Prix disputés), débarque en endurance et plus précisément en European Le Mans Series. Il intègre ce week-end l’équipe Cetilar Villorba Corse lors de la manche de Monza sur la Dallara P217 #47 avec Roberto Lacorte et Giorgio Sernagiotto. Il fera face à une autre nouveauté dans un mois, les 24 Heures du Mans.
Pourquoi avez-vous choisi l’endurance après votre carrière en monoplace ?
« J’ai d’abord eu l’opportunité de rejoindre l’IMSA et j’ai été conquis par la Cadillac DPi-V.R. (équipe Whelen Engineering Racing avec Eric Curran, ndlr). C’est vraiment agréable de piloter ce prototype très compétitif. Le fait que ça se passe bien en WeatherTech SportsCar Championship m’a permis d’intégrer l’ELMS avec Cetilar Villorba Corse. Pour moi, c’est idéal car il s’agit du même châssis que celui de l’IMSA. De plus, c’est bénéfique pour moi car ça me donne du temps de conduite et de l’expérience de ce genre de voitures. »
Comment se sont faits les contacts avec Cetilar Villorba Corse?
« J’ai testé la voiture l’année dernière au mois de novembre au Paul Ricard. Nous sommes restés en contact et quand Andrea Bellichi a eu son problème de dos lors de la première manche de la saison au Castellet, j’ai vérifié mes disponibilités et je leur ai dit que je serais ravi de rouler pour eux. Comme je l’ai dit, le fait de piloter un châssis Dallara aux USA m’a bien aidé, ce qui me permet d’amener toute mon expérience. »
Quelles sont les grosses différences entre une LMP2 et une monoplace ?
« La principale différence réside dans le fait que le prototype a un cockpit fermé. En termes de conduite et de réglages, c’est vraiment assez proche de tout ce qui est monoplace. Ce sont des autos où l’appui aérodynamique est important. C’est ce qui rend ce type de voitures sympa à piloter et c’est la raison pour laquelle autant de pilotes sont intéressés par l’endurance. »
Les 24 Heures du Mans arrivent dans un mois. Qu’est ce que ça représente pour vous ?
« Je suis ravi de pouvoir y participer, j’ai toujours rêvé de m’y aligner depuis mon plus jeune âge. Je suis certain que ça va être une expérience magique avec toute l’équipe. Je sais que je vais avoir beaucoup de choses à apprendre mais je suis tellement impatient ! Cependant, j’ai un peu d’expérience de ces longues courses car j’ai déjà fait les 24 Heures de Daytona à deux reprises. »
Aviez-vous un œil sur les 24 Heures du Mans et tout ce qui est endurance lorsque vous rouliez en F1 ?
« J’ai toujours apprécié ce genre de grandes courses et Le Mans en fait partie. J’ai constamment eu en tête de faire les 24 Heures du Mans un jour mais je n’ai jamais eu le temps de pouvoir le faire. »
Quels sont vos objectifs pour votre saison ELMS et les 24 Heures du Mans ?
« Je souhaite leur apporter toute mon expérience pour essayer de progresser autant que possible. Il y a beaucoup de nouveautés pour moi comme Le Mans, mais je suis là pour faire du mieux possible. L’équipe a besoin de grandir pour être au sommet de la hiérarchie mais je pense qu’au fur et à mesure des courses, nous allons y arriver. »
Felipe Nasr vu par Christian Pescatori, directeur sportif de l’écurie Cetilar Villorba Corse : « Felipe connaît parfaitement le châssis Dallara à travers la Cadillac qu’il pilote aux USA. De plus, il a l’expérience de la Formule 1 et on le sent par son retour technique qui est très bon lors des séances ou en débriefings. Il a la vitesse et il est bon pour régler l’auto. »