A 23 ans, Ferdinand Habsburg compte déjà un titre en Endurance alors que l’Autrichien reste tout de même un rookie dans la discipline. Son titre décroché il y a quelques jours en Asian Le Mans Series sur une Aurus 01 partagée avec René Binder et Yifei Ye lui donne l’occasion de vite se faire remarquer. Avant le championnat asiatique, les deux seules apparitions de Ferdinand Habsburg en Endurance étaient les 24 Heures de Daytona en LMP2 (2018/2021).
Passé en DTM par les rangs de R-Motorsport puis WRT, le cousin de Jamie Campbell-Walter, qui s’occupe de lui chez Bullet Sport Management, va retrouver WRT cette saison sur un programme WEC au volant d’une Oreca 07 en compagnie de Robin Frijns et Charles Milesi. Assurément un trio à surveiller tout au long de la saison…
Que retenez-vous de l’Asian Le Mans Series ?
“C’était un peu étrange car le championnat s’est déroulé sur quatre courses en deux week-ends. Je revenais tout juste de Daytona, mais j’étais très motivé pour briller. J’ai découvert G-Drive Racing et Algarve Pro Racing, ainsi que de nouveaux circuits. En fait, tout était neuf pour moi.”
Vous avez vite pris vos marques ?
“Je suis encore nouveau dans la gestion du trafic en piste. Il a donc fallu faire attention, mais j’ai pu compter sur le soutien de l’équipe. La voiture était vraiment bonne avec une stratégie de l’équipe parfaite. Nous sommes arrivés à Abu Dhabi forts de deux succès. Là bas, la voiture était plus compliquée à piloter. On avait beaucoup à perdre, mais nous avons assuré ce qu’il fallait pour décrocher le titre.”
Avec une LMP2, on est loin d’une voiture de DTM ?
“Les deux sont assez similaires du point de vue vitesse. Il faut connaître toutes les règles du championnat. Beaucoup de pilotes viennent du DTM et de la monoplace. C’était un choc pour moi en arrivant.”
Partager une auto est quelque chose qui vous plaît ?
“C’est encore quelque chose de nouveau pour moi. D’ordinaire, c’est un sport où les autres sont vos principaux adversaires. Là, il faut partager. Le point négatif est qu’on ne partage pas le même baquet. Il doit y avoir une différence de 15 cm entre Yifei Ye et moi. En Endurance, tout est une histoire de compromis.”
Vous allez maintenant rejoindre WRT en WEC. Votre focus est l’Endurance ?
“J’aime beaucoup les courses de voitures de sport. J’ai roulé en Formule 3 puis en DTM avant de passer en Endurance. Rouler pour WRT est ce qui m’a fait venir dans la discipline. L’équipe belge est comme une famille pour moi. Vincent (Vosse) a poussé pour que je vienne et j’ai poussé pour qu’il me prenne (rire). Je sais que WRT met tout en œuvre pour jouer le haut de l’affiche.”
Vous allez aussi débuter aux 24 Heures du Mans. Un rêve qui va se réaliser ?
“Je ne suis pas issu d’une famille qui a baigné dans le sport automobile. J’ai commencé par suivre la Formule 1 à l’âge de 11 ans. Jamie Campbell-Walter, mon cousin, a pas mal d’expérience au Mans. Quand nous avons commencé à travailler ensemble, nous avons forcément discuté du Mans.”
Votre expérience aux 24 Heures du Mans Virtuelles sur une Aston Martin reste un bon souvenir ?
“J’ai vraiment aimé l’aventure même si j’étais sceptique au début. Je me suis vite pris au jeu et, même si c’était un jeu, j’ai vraiment aimé la piste. A cette période, je ne savais même pas si j’allais rouler de l’année. C’était un bon moment de disputer cette course à la maison.”