Après la Saleen S7-R il y a deux ans, Florent Moulin et Iconic Racing ont dépêché une Chrysler LMP900 (châssis Dallara) à Daytona Classic. Entendre à nouveau le son mélodieux du Judd de la monture qui a terminé 4e des 24 Heures du Mans 2001 sous les couleurs ORECA aux mains expertes de Pedro Lamy, Karl Wendlinger et Olivier Beretta a de quoi donner des frissons en bord de piste.
Il a fallu de très nombreuses heures pour remettre sur la piste ce petit bijou qui aligne les tours ce week-end sur le banking de Daytona. “Cette auto est fantastique,” nous a confié Florent Moulin, le sourire jusqu’aux oreilles à sa descente d’auto. “J’ai bouclé seulement une petite dizaine de tours lors de la première séance, mais le plaisir est absolu. L’aspect mécanique de l’auto n’est pas compliqué. C’est comme qui dirait chirurgical avec les freins en carbone et l’aéro. Elle est facile à emmener mais beaucoup plus difficile s’il faut aller chercher un chrono.”
Avant de rouler à Daytona, le patron de Art & Revs a foulé le circuit de Sebring face à des Audi R8. “Sebring est un tracé incroyable,” nous explique Florent Moulin. “Je dois bien avouer qu’au début j’avais du mal. Je suivais Andy Wallace sur son Audi R8 et je me suis dit que si lui passait certains virages à fond, je pouvais aussi le faire. Je n’ai jamais fait de monoplace, donc je dois rouler un maximum pour mieux appréhender l’aéro. Quand on survit à Sebring, on survit à tous les circuits.”
Iconic Racing supervise la technique en Floride et son pilote est confiant sur la fiabilité de sa machine : “Le moteur Judd est fiable, il n’y a rien à redire sur le sujet. Le plus compliqué est de trouver des pièces en dehors des consommables qui eux sont assez faciles à trouver. Cette auto est taillée pour les 24 Heures du Mans. Elle n’a jamais eu de kit ‘high downforce’, ce qui fait que Daytona n’est pas son tracé de prédilection avec ses 740 chevaux. Il n’y a donc pas beaucoup de circuits où elle peut s’exprimer pleinement.”