Ce n’est pas rare que je rate les 24 heures “sur place”, pour des raisons professionnelles. Cette fois ci cependant j’étais dans la région, donc déçu.
Ce furent comme pour beaucoup des 24 heures d’écran. J’ai suivi à partir de vendredi après-midi, j’ai suivi tous les roulages du samedi puis la course du départ jusqu’à environ 3h du matin. Le lendemain toutefois je ne suivrai que les deux dernières heures.
J’ai beaucoup médit et pesté contre cette édition avant son déroulement. Le plateau n’est pas sexy et l’enjeu sportif était inexistant.
Et pourtant j’étais accroché, comme quand j’étais môme. Pourquoi ?
Mais parce que ce sont les 24 heures du Mans. C’est tout.
Oui j’ai suivi avec attention l’évolution des positions en LMP2 alors que je m’insurge toute l’année contre le monotype et le moteur unique ainsi que l’expulsion des artisans et des constructeurs de bonne volonté.
Oui j’ai gardé un oeil plein d’espoir sur la Ferrari 82 alors que 364 jours par an, je mets le GTE Pro au même niveau que le catch ou le théâtre.
Oui j’ai souri en voyant la 83 monter sur le podium, j’ai grommelé lorsqu’elle en redescendait et j’ai été franchement heureux de voir Nielsen déposer Cairoli dans la dernière heure.
Tout ça devant mon écran d’ordinateur.
Et il est peut-être là l’aspect positif de ces 24 heures 2020 : dans 9 mois on recommence, cette fois-ci avec du public (espérons) et avec davantage de variété et de nouveautés que ces deux dernières années.
Allez, si on brise le monotype & monomoteur LMP2 en 2023, que l’on remplace le GTE Pro par du GT1 et le GTE Am par des GT3/GTD, je m’engage à ne plus cracher mon venin sur l’ACO pendant une décennie !
