Deux ans après avoir roulé pour Aston Martin Racing en Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, Francesco Castellacci revient sur la scène mondiale cette saison au volant d’une Ferrari 488 GTE alignée par AF Corse en GTE-Am. Le Romain fera cause commune avec Thomas Flohr et un troisième pilote qui reste à être annoncé. Fidèle à la marque italienne depuis 2011, l’année où il a décroché le titre européen GT3, Francesco Castellacci est ravi de retrouver la marque au cheval cabré et d’accompagner Thomas Flohr sur la scène mondiale.
Rouler avec Thomas Flohr en FIA WEC était l’objectif à atteindre ?
“Avec Thomas, on se connaît depuis 2011. Michelotto m’avait appelé pour accompagner Thomas sur le premier roulage de sa Ferrari 458 Italia GT3 au Paul Ricard. Le courant est de suite passé entre nous. Depuis cette date, nous roulons ensemble sachant que Thomas partait de zéro. Avant de rouler en circuit, son expérience en sport automobile se limitait au rallye. Dès le début, l’objectif était d’aller à ses côtés aux 24 Heures du Mans.”
Votre tandem s’est vite dirigé vers l’Endurance ?
“Thomas préfère les courses longues aux manches sprint. En 2015, nous sommes passés tout près du titre GTC en European Le Mans Series. Malheureusement, le zéro pointé à Silverstone n’a pas permis de concrétiser. Thomas a très bien géré le trafic des LM P2 et GTE. Cette année, la donne est différente avec un tout nouveau championnat. Pour lui, ce n’est plus un hobby, mais bien un travail. Il a d’ailleurs débuté l’entraînement avec un coach sportif.”
L’histoire avec Ferrari va donc se poursuivre…
“Je roule pour Ferrari depuis mes débuts en GT en 2011. Je suis maintenant instructeur FXX et j’en suis très fier. Je garde malgré tout un très bon souvenir de mon expérience avec Aston Martin en 2015.”
Briller aux 24 Heures du Mans est le passage obligé ?
“Il faudra avant tout terminer les 24 Heures du Mans et prendre les points en vue du championnat. Sans un bon résultat dans la Sarthe, le titre s’envole. J’ai pu le constater en 2015 où nous avons abandonné sur sortie de piste. J’ai toujours voulu refaire Le Mans. Ce sera mes deuxièmes 24 Heures et j’espère bien y participer encore au moins 20 ans (rires). C’est une course qui demande beaucoup d’expérience. Plus tu y roules, plus les équipes font appel à tes services. Le FIA WEC permet de beaucoup rouler et d’accumuler de l’expérience.”
Les essais 2017 ont débuté ?
“Pas encore ! Nous allons boucler trois journées de roulage avant le Prologue de Monza. Le troisième pilote devrait être annoncé peu de temps avant et il devrait venir de l’environnement Ferrari. J’ai déjà piloté l’auto au même titre que Thomas en fin d’année à Bahrain dans la cadre du Rookie Test. Thomas s’est vite acclimaté et c’est là qu’il a pris la décision de s’engager. La 488 GTE partage le même châssis que la GT3. La GTE a plus de couple à bas régime et une aéro différente principalement à l’avant. Elle est dépourvue d’ABS et les pneus confidentiels se gèrent différemment des pneus du commerce.”
Un second programme est à l’étude ?
” Cela fait partie de mes plans car aucune date concorde avec l’ELMS ou la Blancpain Endurance Cup. J’espère avoir un double programme avec Ferrari dans l’un des deux championnats. Mon objectif est bien de poursuivre en GT avec comme ambition de rouler dans un équipage entièrement professionnel. Le travail est différent. J’ai connu cela en 2011, l’année du titre FIA GT3.”