En faisant rouler seulement deux autos en Porsche Carrera Cup France, le Sébastien Loeb Racing a sérieusement réduit la voilure cette saison. L’écurie alsacienne fait confiance à la jeunesse en alignant Valentin Hasse-Clot et Jérémy Sarhy, respectivement 6e et 7e à la pause estivale. Franck Tiné, directeur sportif du Sébastien Loeb Racing, a fait le point avec nous sur la première partie de saison de ses jeunes poulains.
C’était une volonté de l’équipe de faire roule moins d’autos ?
“Le schéma d’avoir deux autos est venu naturellement. Nos pilotes historiques tels que Christophe Lapierre et Roar Lindland sont partis sur d’autres programmes. Valentin dispute sa deuxième année à nos côtés et Jérémy est un vrai coup de coeur. Une fois qu’on a eu nos pilotes correspondant à nos valeurs, nous n’avons pas cherché plus loin. Même s’ils ne sont plus avec nous, Christophe et Roar font toujours partie de l’équipe.”
Quel bilan tirez-vous à mi-saison ?
“Le classement du championnat ne reflète pas le potentiel de nos deux pilotes. Valentin, rookie de l’année 2017, a remporté une course à Spa et il se battait pour le podium à Zandvoort avant de se faire sortir. Jérémy a le potentiel pour jouer devant mais quelques sorties de piste n’ont pas pu montrer son plein potentiel. J’ai pleine confiance en eux et je sais que ça va finir par payer. J’espère juste que le chat noir a disparu.”
C’est une volonté de ne pas être présent en Supercup cette saison ?
“Nous roulons en France pour former de jeunes pilotes. Le niveau y est exceptionnel avec trois anciens champions au départ. Nos deux pilotes se battent contre des adversaires qui ont des doubles programmes. C’est aussi pour cela qu’on est satisfait d’eux. Nos jeunes font aussi de l’encadrement de gentlemen sui roulent sur des Ferrari Challenge. L’idée est aussi de créer un lien avec le Porsche Club Motorsport France.”
Est-ce une bonne idée de partager les meetings avec la Porsche GT3 Cup Challenge Benelux ?
“Avoir un plateau conséquent est forcément quelque chose de positif. Ce n’est pas dérangeant sauf quand un pilote se fait sortir par un adversaire du championnat Benelux. Retrouver le Championnat de France FFSA GT est agréable car on connaît le sérieux de SRO. C’est une famille où on retrouve certains de nos anciens pilotes. Tout est fait pour que ça se passe bien.”
Le Sébastien Loeb Racing regarde tout de même ce qui se passe dans d’autres disciplines ?
“On regarde forcément autour de nous, y compris en Endurance. L’implication en World RX est importante pour l’équipe. Si le projet sportif correspond à ce qu’on recherche, alors on y va. Faire rouler deux Volkswagen en WTCR est motivant et dans l’esprit de l’équipe. On va là où il y a une vraie cohérence. L’équipe roule aussi en Peugeot 208 Rallye Cup avec deux jeunes.”
Et le GT4 ?
“On ne peut pas fermer les yeux sur une catégorie qui ne cesse de se développer. Le succès de la catégorie est indéniable. Nous avons eu de la demande mais l’équipe a estimé que ce n’était pas le moment. Si on y va, c’est pour briller.”
