En venant en Asian Le Mans Series, François Heriau ne savait pas trop à quoi s’attendre : nouvelle catégorie, nouvelle équipe, nouveaux circuits. Seuls ses deux coéquipiers étaient connus. Depuis son arrivée en CN, le Breton fait cause commune avec Matthieu et Jean-Baptiste Lahaye. On reverra d’ailleurs le trio en European Le Mans Series cette saison sur une Norma M30 LMP3 alignée par leur équipe Ultimate.
Avant cela, le trio va tout faire pour briller lors de la finale Asian Le Mans Series à Sepang au volant de la Ligier JS P2/Panis-Barthez Compétition, surtout après le podium décroché en Thailande. Ce qui est déjà acquis, c’est que la saison hivernale de François Heriau a été positive, aussi bien pour lui que ses coéquipiers et toute l’équipe Panis-Barthez Compétition.
Aucun regret à être venu en Asian Le Mans Series ?
“Pas le moindre regret. Le championnat m’a permis de découvrir la catégorie LMP2 dans de bonnes conditions avec certainement moins de pression qu’en European Le Mans Series. De plus, l’écart avec les LMP3 est moins important ici. Rouler en LMP2 nous offre aussi la possibilité de briller au général.”
Il a tout de même fallu tout apprendre rapidement…
“Il est vrai qu’en découvrant tous les circuits, ce n’était pas évident. Nous nous sommes préparés en roulant sur simulateur en amont de quelques courses. L’Asian Le Mans Series est la marche parfaite pour sauter le pas LMP3/LM2 avant de passer aux LMP2 de nouvelle génération. Par chance, nous roulons dans une équipe très professionnelle, ce qui aide à prendre ses marques. Avant de venir ici, on savait de toute façon que ça fonctionnerait. Panis-Barthez Compétition est à l’image d’Ultimate même si le palmarès entre les deux n’a rien à voir.”
Disputer l’Asian Le Mans Series en LMP2 vous a sorti de votre zone de confort ?
“J’ai beaucoup appris en venant rouler ici. Je dispute l’European Le Mans Series depuis trois ans dans la même équipe et c’était bien de voir autre chose. Cela m’a apporté de la confiance au volant. En LMP3, c’est de plus en plus compliqué d’aller chercher le dernier dixième. Cela va m’aider pour la saison à venir.”
La Ligier JS P2 n’est pas trop compliquée à emmener ?
“C’est plus facile qu’une LMP3. La Ligier JS P2 a plus d’aéro, plus de grip, des freins très performants, une direction plus précise. On sent de suite que l’auto est plus évoluée.”
Cela donne forcément envie de poursuivre en LMP2…
“Sur le papier oui mais il faut composer avec les budgets. Poursuivre sur une saison complète serait trop compliqué d’un point de vue budgétaire. Avec JB et Matt, nous avons montré de belles choses en LMP3 sans forcément concrétiser. C’est la dernière année de ces LMP3 avant l’arrivée des nouvelles autos et nous aurons à coeur de briller. Il faudra être régulier pour espérer briller. Nous avons aussi tout 2019 pour penser à notre avenir.”
Un retour en Asian Le Mans Series est dans les tuyaux ?
“Pourquoi pas… Il faut aussi conjuguer le tout avec un emploi du temps professionnel bien chargé. Nous devons être tous les trois d’attaque au bureau dans la foulée des meetings, ce qui n’est pas simple compte tenu des déplacements. Je ne sais pas de quoi sera fait 2020 mais l’Asian Le Mans Series fera partie des réflexions…”
