Champion du Monde d’Endurance de la FIA 2016 dans la catégorie GTE-Am, François Perrodo a fait le pari de passer en LMP2 l’année dernière avec un podium dès l’ouverture du championnat à Silverstone. En faisant le choix d’un passage dans une catégorie trustée par les pilotes professionnels tous aussi aguerris les uns que les autres, le Breton savait que la tâche ne serait pas facile. Ses coéquipiers Manu Collard et Matthieu Vaxivière l’ont bien aidé à appréhender à l’ORECA 07 du TDS Racing. Malgré une belle montée en puissance, il s’en est fallu d’un rien pour voir François Perrodo en ELMS cette année. L’arrivée de la Super Saison a changé les choses et c’est bien une nouvelle campagne mondiale qui attend l’un des plus sympathiques pilotes Bronze de tout le paddock. Le seul changement à attendre reste l’arrivée de Loïc Duval en remplacement de Manu Collard, son coach et ami proche.
L’arrivée de Loïc dans l’équipage sera la principale nouveauté pour vous ?
“J’ai fait connaissance avec Loïc à Bahrain où il roulait pour G-Drive Racing. Le courant est très bien passé entre nous. Il a gardé sa pointe de vitesse, ce qui est bonne augure pour la saison à venir.”
Il faudra donc composer avec l’absence de Manu…
“Notre association ne s’arrête pas. Nous avons partagé énormément de choses et ce n’est pas terminé. Manu est plus qu’un pilote avec qui je roule, c’est l’un de mes amis les plus proches. Nous avons le projet de rouler ensemble en VLN sur la Renault Sport R.S.01. La version VLN de la R.S.01 ne dénature pas l’auto. J’ai découvert la Nordschleife au volant d’une voiture de série grâce à Manu. Nous allons prendre part à quelques courses en 2018 avant de participer aux 24 Heures du Nürburgring l’année prochaine. Le Mans a un côté mythique mais les 24 Heures du Nürburgring c’est la course avec un grand C. J’ai toujours voulu participer à cette course. Nous allons prendre part à deux ou trois courses VLN cette année. Matthieu sera le troisième pilote. Ce sera pour nous une année de rodage. Le calendrier de la Super Saison FIA WEC donne quelques largesses pour un programme complémentaire.”
La décision de rempiler en FIA WEC a été facile à prendre ?
“L’arrivée de la Super Saison a tout changé. Avant l’annonce faite à Mexico, je me dirigeais vers l’European Le Mans Series pour une question de calendrier plus facile à gérer où il y a bien plus de pilotes Bronze en LMP2. La Super Saison a redistribué les cartes. En moins d’un an et demi, on va pouvoir disputer les 24 Heures du Mans à deux reprises, sans oublier les 1500 Miles de Sebring. C’est quand même quelque chose. Finalement, il n’y a que deux courses lointaines en 2018.”
L’European Le Mans Series ne sera donc pas au menu ?
“Pourquoi pas sur quelques courses si l’occasion se présente…”
Un retour en GT a été à l’étude ?
“J’ai hésité mais je prends beaucoup de plaisir en LMP2. J’y vais à mon rythme et ce rythme vient petit à petit. Ce serait dommage d’avoir investi autant de temps et d’argent pour tout arrêter. La progression se fait sentir et nous allons rouler un maximum durant l’hiver.”
