En faisant son retour dans le très relevé SUPER GT cinq ans après l’avoir quitté, Fred Makowiecki savait que ses petits camarades de jeu ne lui feraient pas de cadeau. Pour son retour au pays du Soleil Levant, Mako-san n’a pas fait dans la simplicité en rejoignant NDDP Racing with B-Max qui débute dans la catégorie reine GT500 avec une Nissan GT-R équipée de gommes Michelin. Kohei Hirate, double champion GT500, a lui aussi rejoint l’aventure. Si la première partie de saison a été compliquée, Sugo a permis de voir le premier succès de la Nissan #3.
En début de saison, vous saviez qu’il faudrait un peu de temps pour jouer le haut de l’affiche…
“L’un des objectifs était d’aller chercher un podium. Lors des trois dernières courses, nous étions dans le coup, mais la fiabilité ou des erreurs de stratégie ont mis à mal cette compétitivité. Cependant, l’échéancier a été respecté car il nous a fallu une demi-saison pour être performant.”
A Sugo, votre Nissan en Michelin était clairement au-dessus du lot. Vous aviez un petit truc en plus ?
“Les pneumatiques Michelin sous la pluie étaient diaboliques. La course s’est d’abord déroulée sur une piste que l’on peut qualifier de grasse avant une grosse pluie en fin de course. Les équipes ont dû faire le bon choix au niveau des gommes. C’était aussi le cas à Okayama lors du premier rendez-vous. Nous étions en lice pour la gagne, tout comme à Fuji 2.”
L’équipe n’a pas mis longtemps à trouver ses marques…
“Nous sommes partis avec pas mal de nouveaux éléments. L’objectif était d’explorer de nouvelles pistes au niveau des réglages. L’idée n’était pas de copier ce que fait la Nissan #23, elle aussi en gommes Michelin. Je suis très fier du travail de l’équipe technique.”
Le SUPER GT, c’est quand même autre chose, non ?
“Retrouver le podium est magique. Ce championnat est l’un des plus compliqués car il y a tellement de paramètres à prendre en compte. Il faut que tout soit réuni pour briller. On a aussi de quoi bien faire à Motegi pour la finale. Michelin fournit un fantastique travail pour comprendre l’utilisation des pneumatiques et exploiter du mieux possible cette philosophie Michelin.”
On est loin des championnats européens sur le plan de l’ambiance…
“C’est juste fantastique. Le dimanche matin, il faut 1h30 pour arriver sur le circuit. Dans la plupart des championnats, il faut payer pour aller dans le paddock et voir de loin les autos. En SUPER GT, tout est fait pour les fans. En Europe, on nous explique qu’on a les meilleurs championnats au monde, mais on ferait mieux d’être moins arrogant et de regarder ce qui se passe ailleurs comme en SUPER GT, Virgin Australia Supercars, Stock Car brésilien ou IMSA. Il faut donner du spectacle.”
Comment jugez-vous les GT500 2020 ?
“Toyota a une toute nouvelle auto, de même que Honda. La Nissan GT-R est plus une évolution du modèle actuel basée sur des choses connues.”