Deuxième des 24 Heures de Spa en compagnie de Patrick Pilet et Nick Tandy sur une des trois Porsche/ROWE Racing, Fred Mako a quitté l’Europe dans la foulée de Spa pour retrouver sa Nissan GT-R en SUPER GT (GT500). Cette troisième Porsche du team allemand a toujours occupé le haut de l’affiche à Spa avec son trio de choc. Sous le damier, il aura manqué 3.347s pour s’offrir les 24 Heures de Spa après le succès aux 24 Heures du Nürburgring 2018. Le pilote de la #998 est revenu sur une course amputée de plusieurs heures.
Fallait-il sortir le rouge ?
“Quinze minutes avant la sortie du drapeau rouge, Patrick (Pilet) expliquait à la radio que c’était inconduisible et rien n’a été fait. Il était obligé de ‘lifter’ en ligne droite. Il faut voir ce qu’engendre un drapeau rouge avec beaucoup de temps pour remettre la machine en marche. Vu les prévisions météorologiques, comment peut-on dire que la course va reprendre dans 3 ou 5 heures ? Si quelqu’un pouvait me dire avec certitude qu’il allait pleuvoir jusqu’à 11 h 30, je dis respect. On aurait certainement pu relancer 2 ou 3 heures plus tôt sous régime de safety-car. A 8 heures, il pleuvait, mais c’était praticable, d’autant plus que le jour était levé. D’ordinaire, on nous demande de faire ce qu’on nous dit sans forcément demander notre avis et là on nous le demande.”
Avec les règles mises en place, le facteur chance est important ?
“Tout est fait pour éviter les écarts, mais avec les safety-cars et les Full Course Yellow, les écarts se font. Ceux qui font l’arrêt technique sous FCY gagnent un tour s’ils sont rentrés avant. C’est un peu une loterie. Vu le nombre de neutralisations, tu peux changer les freins sans perdre un tour. Le ‘pure racing’ a plus de pertinence au Nürburgring. Laissons les gens faire de la course. Plus on veut du fair-play, plus on crée des écarts. Les brillants resteront toujours brillants. Si l’équipe travaille correctement, le pourcentage chance est réduit au minimum. Avec les règles, le pourcentage est augmenté.”
Vous êtes d’accord sur le fait que les drapeaux bleus n’ont pas été respectés ?
“Les drapeaux bleus sont rarement respectés. J’ai bien conscience qu’il faut respecter les Am, mais il faut un écart de performance avec les Am. C’est le cas en SUPER GT entre GT500 et GT300. Sur une course avec une seule catégorie, la seule solution est de plonger pour dépasser, ce qui rend les choses très compliquées.”
La Porsche 911 GT3-R était au-dessus du lot ?
“Les conditions ont fait que la Porsche était bien. S’il avait fait sec toute la course, l’histoire aurait été différente.”
Pourtant, les six Porsche sont passées en Super Pole sous la canicule…
“C’est une des premières fois où on avait un set up taillé pour la qualification. Le but de la nouvelle 911 GT3-R était qu’elle soit meilleure sur le sec et qu’elle se comporte bien sous des températures basses et élevées. Il faut aussi dire que les équipages Porsche étaient solides. D’une manière générale, les équipages placés par les constructeurs étaient dans les 20 en Super Pole.”