Troisième des 6 Heures de Silverstone en compagnie de Richard Lietz, Fred Makowiecki compte sur les 6 Heures de Spa pour rester en haut de l’affiche et faire encore mieux qu’en Angleterre. La nouvelle Porsche 911 RSR va avoir un dernier round avant les 24 Heures du Mans pour se mesurer face à la concurrence. Le tandem de la #91 espère bien dompter les Ardennes belges et on peut faire confiance au Français et son coéquipier autrichien pour mener la vie dure à leurs adversaires. Quelques semaines plus tard, c’est sur la Nordschleife qu’on retrouvera Fred Makowiecki sur une Porsche 911 GT3-R du Manthey Racing partagée avec Romain Dumas et Patrick Pilet.
Spa s’annonce sous de bons auspices ?
“Nous avons vu à Silverstone qu’on était bien dans certains domaines, moins dans d’autres. Sur un tour, la Ford GT a montré qu’elle était clairement la meilleure auto. Tout le monde joue un peu avec la performance. Aussi bien en essais qu’en course, nous ne pouvions pas aller plus vite. La stratégie mise en place était bonne. Globalement, c’était assez serré avec Ferrari, Aston Martin était un peu en délicatesse et Ford était au-dessus du lot en fin de course. Spa devrait être un tracé qui nous conviendra mieux.”
La nouvelle réglementation pneumatique permet de redistribuer les cartes ?
“Le championnat est encore plus compétitif qu’en 2015. La clé reste les pneumatiques. On aime toujours avoir des pneus neufs pour attaquer le plus possible. Les nouvelles règles pneumatiques apportent un nouvel aspect à la course, ce qui selon moi est positif pour la catégorie GTE. Porsche arrive avec une nouvelle auto et nous sommes légèrement pénalisés. On peut vite passer à côté d’un week-end. La stratégie rajoute du piment. J’en retiens du positif alors que c’était compliqué pour nous.”
Quel est votre avis sur l’idée de mettre en place une manche qualificative ?
“Quand on voit le niveau d’exigence pour préparer les autos pour une course de six heures, je ne suis pas certain du bien fondé d’une telle initiative. Sur deux courses de sprint, la performance pure joue. Dans notre cas, nous faisons de l’endurance. Si une auto devait avoir un problème, les mécaniciens auraient une nuit de travail pour remettre en état l’auto en vue de la course de six heures. La qualification doit mettre en avant la performance pure.”
On sent que le GTE prend de plus en plus de place. C’est aussi votre avis ?
“Le titre mondial est un vrai plus pour la catégorie. Quatre constructeurs sont présents en 2017 et un cinquième va arriver en 2018. Le produit GTE devrait tout de même être encore plus mis en avant, notamment durant les retransmissions des courses.”
Avant les 24 Heures du Mans, il y aura les 24 Heures du Nürburgring. La confiance est de mise après deux succès en trois courses ?
“Nous avons remporté les deux premiers rendez-vous mais la BOP ne sera pas la même pour les 24 Heures. Les organisateurs ont été réactifs suite à l’édition 2016 pour que la course soit la plus fair-play possible. Le pneumatique prend une part assez complexe. Les manufacturiers doivent fournir leur technologie à leurs adversaires. Michelin doit donc enlever de la technologie, ce qui reste assez compliqué. Cela joue forcément sur la performance.”