Porsche restait sur un superbe triplé en GT en 2018 avec une victoire aux 12 Heures de Sebring, aux 24 Heures du Mans et à Petit Le Mans. Les hommes de Porsche GT Team auraient bien aimé faire la passe de quatre aux 24 Heures de Daytona, mais les conditions météos s’en sont mêlées. Fred Makowiecki et ses deux coéquipiers, Nick Tandy et Patrick Pilet, ont vécu une sacrée course au volant de leur Porsche 911 RSR #911 avec deux périodes bien distinctes : sur le sec et sous la pluie.
Dans la première moitié de course, l’auto aux couleurs de Brumos Racing a été constamment aux avant-postes, Frédéric Makowiecki se permettant même de dépasser Augusto Farfus, futur vainqueur de l’épreuve, sur sa BMW M8 GTE peu avant la mi-course. “Sur le sec, nous étions très compétitifs. Pour être honnête, je pense que nous avions une bonne chance de gagner dans ces conditions, » a-t-il déclaré à Sportscar 365.
Cependant, la pluie s’est abattue sur ces 24 Heures de Daytona 2019 et tout a basculé. “Il y a eu une baisse sensible du rythme de la voiture lorsque il a commencé à pleuvoir juste avant 5 heures du matin”, poursuit le Français. “Pour être honnête, nous n’avions malheureusement pas la vitesse sous la pluie que nous avions sur le sec. Dans l’ensemble, nous avons beaucoup souffert sur le mouillé car il y avait beaucoup d’aquaplaning. On n’arrivait pas à suivre la Ferrari, la BMW ou la Ford. Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli ce week-end parce que si vous regardez bien, nous avons toujours été en tête de chaque séance (Nick Tandy a signé la pole position, ndlr). Malheureusement, les conditions météos ont décidé un résultat différent pour nous.”
Au final, la #911 a terminé à la 5e place des GTLM, à deux tours de la BMW #25, après quelques têtes à queue et autres incidents sur le mouillé comme cette collision avec la Ford GT #66 de Joey Hand. Fred Makowiecki a expliqué que la Porsche 911 RSR était plus compétitive sur le mouillé lorsqu’elle roulait avec son moteur placé plus en arrière dans le châssis de la génération précédente. “Elle était surtout compétitive avec l’ancienne architecture de la voiture, avec le moteur à l’arrière. Avec le moteur central, nous n’avons certainement pas plus d’avantage par rapport à nos concurrents, l’équilibre est le même que pour tout le monde. Nous avons probablement besoin de travailler sur ce domaine parce qu’il semble que nous soyons plus sensibles à l’aquaplaning que nos concurrents.”
Le pilote français se projette déjà sur les 12 Heures de Sebring, prochaine épreuve du championnat IMSA, qui se dérouleront mi-mars. “Nous allons arriver à Sebring en tant que vainqueur en titre, nous nous attendons donc à être compétitifs. Nous voulons bien faire. Daytona est toujours un grand moment de la saison et quand on ne réalise pas le résultat que l’on attendait, on veut vraiment venir à Sebring pour y faire une bonne performance. A Daytona, sur le sec, la voiture était facile à conduire, sans problème. Relais après relais, nous pouvions toujours nous battre et être aux avant-postes. Nous avions des conditions parfaites jusqu’à l’arrivée de la pluie.”
Sur la 2e auto de l’équipe, la #912 de Laurens Vanthoor, Earl Bamber et Mathieu Jaminet, les trois hommes ont dû se remettre de quelques contretemps du début de course en profitant des multiples neutralisations pour terminer 3e après que la rétrogradation de la Ford #67 après la course.