Depuis ses débuts en GT3, 2017 est certainement la saison la plus aboutie du Saintéloc Racing. La fidélité du team stéphanois avec Audi a fini par payer avec une victoire aux Total 24 Heures de Spa. Deux mois après son succès dans la plus grande course GT au monde grâce à Jules Gounon, Markus Winkelhock et Christopher Haase, le Saintéloc Racing était à Barcelone pour la finale Blancpain GT Series où une Audi R8 LMS était engagée pour Christopher Haase, Romain Monti et Simon Gachet. Le team dirigé par Sébastien Chétail et managé par Fred Thalamy n’a rien changé de sa préparation avec la même envie de bien faire les choses. Fred Thalamy, directeur sportif du Saintéloc Racing, est revenu avec nous sur la belle année de l’équipe en GT3, tout en donnant les orientations 2018.
La préparation durant l’intersaison a été primordiale dans les résultats ?
“Nous avons mis le doigt sur quelque chose d’entrée de jeu. On savait qu’il y avait encore du travail à fournir pour rendre l’Audi R8 LMS encore plus compétitive et plus plaisante à piloter. Sur 17 départs, nous avons rallié l’arrivée à 16 reprises. Sur 9 courses, notre Audi a été la plus rapide des R8 LMS en course à 5 reprises et la plus vite de tous les concurrents à 2 reprises. Le travail fait en amont a payé. Les simulations faites cet hiver ont montré qu’on était à 90% de nos attentes malgré les informations des anciens pneus. Nos deux ingénieurs ont fait un fantastique travail. Nous avons tout de même perdu une partie de notre avantage face aux autres équipes Audi avant Spa.”
Toutes les R8 LMS soutenues par Audi Sport étaient identiques à Spa ?
“Les autos étaient identiques de A à Z. Nous avons juste mieux géré l’exploitation en course. Quand on nous donne les moyens, comme l’a fait Audi, on est capable d’exploiter l’auto et de jouer les premiers rôles. Il a juste fallu s’adapter à notre rôle. Jusque-là, nous n’avions pas l’habitude de passer autant de pneus neufs. On reste une équipe avec des petits moyens.”
Aligner une seule Audi était la solution pour se concentrer sur cette seule auto ?
“Nous n’avons pas su faire deux autos en Sprint. Il valait mieux se concentrer sur une seule et le faire bien. A un moment, il faut savoir se limiter. En Endurance, le risque est différent.”
Il est encore possible d’améliorer l’Audi ?
“Il reste du travail pour l’optimiser surtout quand on a 20 GT3 dans la même seconde. Si on gagne 0.3s, on gagne 10 places. Nous allons maintenant analyser en profondeur toutes les données recueillies.”
L’échange avec Audi s’est renforcé suite à la victoire décrochée à Spa ?
“Nous faisions déjà partie de la famille Audi bien avant ce succès. Notre relation avec Audi est excellente. C’est important d’avoir un échange avec le constructeur, ce qui est le cas avec la marque allemande. On nous a demandé d’exploiter au mieux les Audi, ce que l’on s’est efforcé à faire. Si on rencontre un souci sur une course, le service compétition-client se dépouille pour aider du mieux qu’il peut avant de parler de facture.”
Le programme 2018 est finalisé ?
“L’idée est de mettre deux Audi en Sprint et deux en Endurance. Avant cela, la finale VdeV Endurance Series d’Estoril et les 24 Heures de Dubai sont sur notre radar.”
Le Saintéloc Racing a trouvé sa place en GT3 ?
“Pour une équipe comme la notre, c’est la catégorie parfaite. Si on doit évoluer, l’esprit global d’entreprise devra évoluer en conséquence. Nos activités rallye/circuit sont totalement séparées sans aucune passerelle entre les deux.”
Le GT4 fait partie des envies ?
“L’objectif est d’aligner trois Audi R8 LMS GT4 en Championnat de France FFSA GT. Le GT4 est le produit qu’il manquait en France et il ne faut surtout pas le comparer avec le GT3. Le GT3 de maintenant est le GT2 d’il y a quelques années. La catégorie GT4 peut permettre aux jeunes pilotes de débuter en GT.”