Dimanche 25 octobre, peu avant midi, les prévisions faites par AWS sur le vainqueur des Total 24 Heures de Spa 2020 mentionnait Audi Sport Team Saintéloc avec son équipage Markus Winkelhock, Christopher Haase et Dorian Boccolacci. A ce stade de la course, nous étions d’accord sur la situation si la course restait en l’état actuel. Tout le monde n’était pas de cet avis. Selon nous, AWS avait vu juste mais les conditions de fin de course ont modifié le cours des choses.
Sous le damier, il aura manqué 38.481s à l’équipage de la #25 pour aller chercher un deuxième trophée pour le compte de l’écurie de Sébastien Chétail dirigé par Frédéric Thalamy. Les prédictions de AWS étaient-elles bonnes ? Endurance-Info a voulu en savoir plus.
Après 20 heures de course, l’Audi R8 LMS GT3 #25 comptait une petite avance de 3s sur une autre R8 LMS, celle de Audi Sport Team Attempto.
La suite, c’est Fred Thalamy qui nous la commente : “A deux heures de l’arrivée, nous étions en position de nous imposer. Lors du pénultième arrêt fait assez tard, ‘Bocco’ repart en vieux pneus et il reprend la tête. Il nous reste un arrêt de 40 secondes à faire alors que nos adversaires ont encore un arrêt de 40s et un arrêt court de 10s.”
Le relais maximum étant fixé à 65 minutes, quand l’Audi #25 repart, il reste 64 minutes. Le dernier full course yellow suivi d’un safety-car assez long a enrayé la marche en avant de la #25. “On s’est fait avoir”, lâche le directeur technique de Saintéloc Racing qui met aussi l’accent sur le travail des pilotes.
“Christopher (Haase) a fait un triple relais d’anthologie en bouclant 60 à 70 tours à une moyenne incroyable. Il a été le plus vite de tous les pilotes Audi. Markus (Winkelhock) a été incroyable sous la pluie en slicks. Un vrai équilibriste ! Quant à Dorian, il n’a pas commis la moindre erreur en tenant le tour le plus rapide des pilotes Audi un bon moment en début de course.”
Sur cette édition 2020, Audi Sport Team Saintéloc était dans la même situation qu’en 2017 en perdant un tour dès le début de course.
Avec un peu de recul, Fred Thalamy dresse le bilan : “On a fait le métier même si la victoire n’est pas au bout. On a fait le boulot. La course a été très belle et terminer 2e, 4e ou 6e ne change pas les choses car il n’y a que la victoire qui compte. A trois heures de l’arrivée, on avait course gagnée et même à deux heures. Les sept premiers méritent de gagner mais il faut un vainqueur. Ce qui est sûr, c’est que tous les pilotes ont été de vrais artistes au volant compte tenu des conditions.”