Vainqueur des Total 24 Heures de Spa 2017, Audi Sport Team Saintéloc a manqué la dernière marche du podium de l’édition 2018 pour 16 petites secondes et la victoire pour 53. Moins d’une minute après 511 tours de course !
Le team stéphanois emmené par Sébastien Chétail et Fred Thalamy compte bien ramener le trophée à Saint-Etienne lundi 29 juillet. Pour cela, Audi Sport Team Saintéloc fait confiance au même trio que l’année passée, à savoir Christopher Haase, Markus Winkelhock et Frédéric Vervisch. A eux trois, ils comptent pas moins de 11 victoires sur les trois grandes courses GT3 (Spa, Nürburgring, Dubai).
Les deux journées d’essais bouclées début juillet n’ont pas permis de voir les Audi R8 LMS dans le haut de tableau, la meilleure des Audi terminant au 35e rang à 1.204s de la tête. L’Audi/Saintéloc a concédé 1.361s.
“Sur le papier, Porsche est favori”, concède Fred Thalamy. “On a vu aux essais que les Audi sont loin, très loin. Tout le monde souffre. L’Evo est difficile à comprendre. L’auto a plus de grip mécanique à l’avant et plus d’aéro à l’arrière. On dégrade toujours les pneus, ce qui rend la tâche compliquée pour la mise en place de la BOP.” Chez Audi Sport Team Saintéloc, on a eu du mal sur les longs runs avec le carburant et une alarme qui s’est allumée après 26 tours.
“L’édition 2019 est encore plus relevée que les précédentes”, souligne le directeur sportif de l’écurie. “Il est clair qu’on ne part pas favori. C’était aussi le cas en 2018, mais l’auto était dans le coup. Là…”
Comme bon nombre d’observateurs, Fred Thalamy sent bien la menace Porsche : “Les Porsche sont capables de faire des chronos en début de relais qu’on ne sera pas capables de suivre. On doit sauver du pneu en début de relais pour la fin.”
Malgré des Audi R8 LMS GT3 en retrait durant les essais officiels, voir une auto de la marque aux quatre anneaux n’est pas à exclure, mais Fred Thalamy se veut prudent : “Ce serait plus facile de gagner les 24 Heures du Mans compte tenu du nombre de constructeurs au départ. Le Mans est la plus prestigieuse, le Nürburgring la plus dangereuse et Spa la plus fabuleuse. Il suffit de voir le nombre de pilotes officiels au départ. Il n’y a rien de plus beau. J’étais présent il y a 10 ans où je travaillais chez Michelin. A cette époque, il y avait encore un mélange d’autos. Là, qui peut donner l’équipage victorieux ? On peut compter 25 autos pour la gagne sans compter les outsiders.”
En fin connaisseur des courses d’endurance qu’il est, Fred Thalamy devra mettre en place une stratégie parfaite pour rajouter une seconde étoile à Saintéloc Racing : “Il ne faudra pas se soucier des autres. Si on est à 100%, on sera difficilement battable. A Spa, il y a encore une part de chance et il en faudra pour que tout se passe bien. On l’a vu l’an dernier avec un pavé dans le radiateur qui n’a rien endommagé. Malheureusement, en fin de course, on a connu un problème d’essence.
“Il faut une grande réflexion sur la stratégie à aborder. Il faut savoir que si la piste est aussi chaude qu’aux essais, on aura beaucoup de mal à passer en Superpole. La première heure de course sera différente si on part P1 ou P30. Il faudra faire la même course qu’aux 24 Heures du Nürburgring et ne pas rentrer la voiture dans le stand.” Le trafic sera aussi un élément essentiel à prendre en compte : “Maintenant, la situation s’est inversée avec des Am qui se plaignent et non les Pros.”
Le châssis utilisé à Spa par Audi Sport Team Saintéloc a disputé les 24 Heures du Nürburgring avec Montaplast by Land Motorsport.