Deuxième partie de l’entretien avec Frédéric Bertrand. Après Macao, le directeur des activités Circuit à la FIA nous a parlé de la Coupe des Nations FIA GT qui vient de connaître sa première édition à Bahreïn où 18 pays étaient en lice.
Pourquoi avoir lancé cette Coupe des Nations FIA GT ?
“Nous ne voulions pas ouvrir Macao aux Pro-Am, il nous fallait donc quelque chose de complémentaire pour les Am. La FIA est partie sur ce concept-là avec l’idée de reproduire la philosophie des Jeux Olympiques, d’avoir un événement pour les Am qui viennent défendre leur pays. L’idée vient de Stéphane Ratel. On avait quelque chose pour les professionnels, il nous fallait quelque chose pour les Am.”
ï”Avec cette Coupe des Nations FIA GT, on couvre tout sans aller puiser dans les séries internationales. On ne veut pas entendre parler de pilote et de marque, mais bien de pays. Les pilotes viennent pour leur pays. L’événement a été lancé un peu tard car il a fallu un peu de temps pour confirmer le tout. Si nous étions allés en Russie, on craignait d’avoir un événement à l’ombre de la Formule 1 en passant dans la foulée. Cependant, on ne dit pas qu’on n’ira pas un jour mais laissons l’événement grandir pour mieux l’assumer. Bahreïn s’est vite imposé comme un des choix et nous sommes ravis de l’avoir fait ici. On savait que les conditions étaient bonnes pour démarrer même si on peut regretter de n’avoir eu que 18 nations. On a perdu trois ou quatre pays peu de temps avant. L’objectif était d’en avoir 20 à 22.”
L’esprit de l’événement a été respecté ?
“L’esprit souhaité a parfaitement fonctionné. Chaque pilote devait venir pour son drapeau, qu’il se surpasse pour sa nation. Tout le monde a joué le jeu même ceux qui voulaient absolument leurs partenaires sur la voiture. On va pousser pour agrandir la visibilité du pays. Dans les différents pays, les gens étaient enthousiastes en suivant le meeting. C’est exactement ce que l’on voulait. L’objectif est que le GT grandisse et pourquoi pas l’élargir à d’autres catégories. C’est aussi pour cela que Vallelunga 2019 nous plaît bien car on peut y organiser pas mal de choses. A Macao, on parle de pilotes et de marques, ici les nations sont mises en avant. Je suis confiant pour l’avenir.”
Un retour d’un championnat FIA GT est à l’étude ?
“Il n’est pas impossible que cela revienne un jour, mais on ne veut pas tout mélanger. Il faut y aller étape par étape. Le risque est de se disperser. A la FIA, la compétition-client est le WTCR qui fonctionne très bien. Le flambeau du Touring Car a été parfaitement repris même si, au début, on ne savait pas trop où on allait. Il faut capitaliser là-dessus et le faire grossir. La compétition-client reste un super vivier, pas seulement pour les pilotes, mais bien pour le sport auto en général. L’émulation est positive pour tout le monde. Il ne faut pas s’arrêter qu’aux championnats majeurs. Il est d’ailleurs possible que la FIA fasse d’autres produits de type Formule 4 pour aider au développement. Il n’est pas impossible qu’il y ait un retour en GT, mais pas pour le moment. Faisons en premier lieu ce qu’on a démarré car il faut solidifier les fondations…”