Mirage Racing fait partie des équipes qui n’ont pas mis longtemps à s’acclimater au Championnat de France FFSA GT. L’équipe toulousaine dirigée par Frédéric de Brabant, managée par Guillaume Bruot avec la partie technique assurée par Laurent Martin, a su tirer son épingle du jeu avec ses Alpine A110 GT4. Trois autos étaient engagées cette saison avec de sérieuses ambitions.
Morgan Moullin-Traffort et Matéo Herrero, pigiste à Albi en remplacement de Philippe Giauque, ont raflé les deux courses dans le Tarn, Eric Clément et Romain Iannetta sont montés en puissance tout au long de la saison. C’est du côté de Vincent Beltoise et Rodolphe Wallgren que les choses ont le mieux tourné avec une 3e place dans les deux championnats Pro-Am (Pilotes et Equipes). Avant de se tourner vers 2021, Frédéric de Brabant fait le point sur la saison écoulée…
Le bilan de cette campagne 2020 est positif ?
“Pour l’équipe, 2020 devait être l’année de la consolidation où il fallait monter en puissance. Je reste très prudent sur la chance du débutant. Le bilan reste très positif dans une situation actuelle très compliquée. Il faut déjà tirer un grand coup de chapeau à SRO pour tout le travail fourni. Laurent Gaudin et son équipe ont mouillé la chemise pour que la saison 2020 puisse se dérouler.”
Les améliorations apportées sur l’Alpine A110 GT4 sont allées dans le bon sens ?
“L’Alpine se bonifie avec le temps. Laurent Martin a fait du très bon travail pour préparer les autos. Nous avons été constants en continuant à hausser le niveau. En 2019, les qualifications péchaient un peu, mais nous avons bien rectifié le tir.”
On reverra Mirage Racing en GT4 la saison prochaine ?
“C’est dans les périodes difficiles qu’il faut pousser encore plus. Nous allons tout remettre à plat durant l’hiver et continuer à grandir en 2021. Mirage Racing va emménager dans de nouveaux locaux sous peu. La volonté est clairement de poursuivre avec Alpine en 2021. Il y a une vraie logique économique de continuer avec eux sachant que la relation avec Signatech se passe très bien. L’objectif est de faire rouler trois autos en 2021 tout en regardant ce qu’on peut faire en parallèle. La Mitjet est un vrai sujet pour l’équipe car nous avons quatre autos. Nous pourrions alors commencer la mise en place d’une filière.”
Une filière qui débuterait par la Mitjet pour aller vers le GT4 et encore plus haut avec un programme Le Mans qui se dessine avec Vaillante-Mirage ?
“Exactement ! Nous visons l’engagement d’une LMP3 dès 2021 en Michelin Le Mans Cup ou European Le Mans Series. Ensuite, il y a le projet Le Mans. On veut raconter une histoire sur trois ans. Personnellement, aller en GT3 me plairait, mais d’un point de vue économique, commencer en LMP3 est plus facile.”
Dans la vie de tous les jours, vous êtes producteur. On est loin du monde du sport auto…
“J’ai baigné dans le sport auto depuis mon plus jeune âge car mon grand-père était propriétaire d’un circuit. Le sport auto n’a jamais été pour moi un objectif en tant que tel. J’ai suivi les courses, mais j’ai pris une autre direction professionnelle. J’ai alors rencontré Jean-Louis Dauger, qui était à l’époque chez Eurosport, et qui m’a fait rouler en Renault Clio Cup avec Guillaume (Bruot). Maintenant, je peux dire que c’était un cadeau empoisonné (rire). J’étais passionné, mais j’avais mis cette passion de côté. Rouler m’a plu mais je n’avais pas du tout l’intention de monter une équipe. Voilà où nous en sommes (rire).”
D’où vient le nom Mirage Racing ?
“Le nom sonnait bien, mais il n’est rattaché à rien. Il y a aussi la connotation avec l’aviation. Dans la vie, j’ai deux passions : le cinéma et l’automobile. Au départ, je voulais être comédien. Les choses ont évolué…”