La concurrence aura forcément un oeil avisé sur IDEC Sport cette saison en European Le Mans Series après les bons résultats de 2018. L’équipe francilienne dirigée par Frédéric Ducastel arrive aux 4 Heures du Castellet avec de grandes ambitions. L’ORECA 07 a été conservée tout comme l’équipage composé de Paul-Loup Chatin, Paul Lafargue et Memo Rojas. Du côté de la Ligier JS P217, Patrice Lafargue et Erik Maris rempilent. Finalement, la seule nouveauté reste la présence de Stéphane Adler en troisième pilote sur la Ligier. Fred Ducastel, le team principal de l’écurie, a fait le point avec nous avant le début des hostilités.
La confiance est de mise avant ce premier rendez-vous ?
“Nous avons roulé en amont à Barcelone et au Paul Ricard avant de prendre part aux Essais Officiels. L’équipe est bien mieux armée que l’année passée à la même époque. Les journées de roulage ont permis de terminer la mise en place. Le gros plus est la stabilité. Nous allons tout faire pour accompagner du mieux possible Stéphane (Adler) qui fait ses débuts en LMP2. Nous tenons à apporter exactement la même préparation sur les deux autos aussi bien sur le plan technique que humain.”
Les objectifs sont revus à la hausse ?
“Oui, mais je crois pouvoir dire sans me tromper que c’est le cas de tout le monde (rire). On espère gagner des courses et pas uniquement décrocher des pole positions. Il y a plus de LMP2 cette année avec un niveau bien plus relevé. IDEC Sport reste fidèle à Michelin. En tant qu’équipe, on se pose forcément la question de savoir ce qu’on doit faire mais nous sommes satisfaits des évolutions apportées par le manufacturier. Il a prouvé qu’il était capable de faire de bons produits. Il faudra être le plus régulier possible tout au long de la saison. L’équation n’est pas facile, mais c’est la même chose pour tout le monde.”
Plus la compétition monte, plus les coûts montent ?
“Il faut déjà tout faire pour éviter les sorties de piste pour ne pas faire grimper le budget annuel. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas que ça coûte plus cher. Je pense même qu’il y a des postes où on peut diminuer les coûts. Il faut s’assurer que cela n’explose pas financièrement et prendre soin des clients. Il ne faut pas croire que les gens sont là pour l’éternité. Chez IDEC, nous avons la chance d’avoir Patrice Lafargue qui est un vrai passionné au sens large du terme.”
Le Mans sera aussi un gros morceau…
“Il y a comme un sentiment d’inachevé au Mans. On met tout en place pour éliminer un maximum de risque. Tous les moyens sont mis pour être au rendez-vous avec une volonté très forte de toute l’équipe.”
La LMP2 est l’auto la plus aboutie sur laquelle vous avez travaillé ?
“Sur le plan technique, cela ne fait aucun doute. Les LMP2 sont très performantes, efficaces et très réactives aux réglages. Quand on apporte des ajustements, les réactions se font sentir. Sur une LMP2, il n’y a pas de flou.”
Le travail sur une GT3 est à l’opposé ?
“Les deux autos sont totalement différentes. Il faut déjà moins de personnel sachant qu’une GT3 ne permet pas de faire autant de réglages. La Mercedes-AMG GT3 que nous faisons rouler en Creventic est très fiable, mais aussi très bien préparée à l’atelier. C’est une bonne voiture taillée pour les courses d’endurance. On arrive à un bon compromis Pro/Gentleman, ce qui est moins évident sur une LMP2.”
Le fait de ne plus changer les pneus en même temps que le plein de carburant est une bonne chose ?
“Cela va rajouter de la stratégie. Maintenant, il va falloir prendre en compte le fait de changer tous les pneus ou pas.”