Frédéric Henry-Biabaud : « L’ADN du Mans a été conservé en Asie »

FREDERIC HENRY-BIABAUD SPECIAL ADVISOR TO THE ACO PRESIDENT

Homme de terrain s’il en est, Frédéric Henry-Biabaud connaît bien l’Asian Le Mans Series pour avoir participé à son développement après une forte contribution à la bonne tenue de l’Intercontinental Le Man Cup. Sa fonction actuelle de chargé de mission auprès du Président de l’ACO lui permet toujours de suivre de près le dossier asiatique ; Ilest revenu avec nous sur le développement du championnat.

« Une fois que l’Intercontinental Le Mans Cup était terminé et le FIA WEC lancé, l’ACO a réfléchi à mettre en place quelque chose spécifiquement pour le continent asiatique », nous a déclaré Frédéric Henry-Biabaud. « L’Asie demande une approche spécifique. On a eu dès le début nos quatre meetings avec un lancement de saison en Corée du Sud à Inje Autopia avec une poignée d’engagés pour terminer à Sepang et une vingtaine d’autos. »

Malheureusement, le début de saison 2014 n’a pas répondu aux attentes avec un plateau en baisse. « On s’est demandé ce qu’on allait faire sachant que si on partait fin 2014, il aurait été très difficile de revenir », poursuit Frédéric Henry-Biabaud. « A la demande de Pierre Fillon, président de l’ACO » J’ai ensuite rencontré Cyrille (Taesch-Wahlen) que je connaissais depuis l’époque du lancement des Le Mans Series en 2003.

Finalement, l’ACO a donc repris le championnat et mis Cyrille à sa tête qui a fait le travail de base, à savoir rappeler toutes les équipes tout en prenant soin des fondements de l’esprit endurance : les règles ACO, des protos et GT, des petites et plus grosses équipes. Tout a été rebâti avec le plein support de l’ACO. Quelques teams nous ont suivis : Eurasia, KCMG, AAI Motorsports… Par chance, les teams de la première heure nous ont accompagnés sans nous lâcher. » Total et Michelin, partenaires de la série, ont eux aussi continué à apporter leur soutien, ce qui est toujours le cas six ans plus tard.

Cyrille Taesch-Wahlen a su remettre sur pied une grille, comme le souligne le chargé de mission auprès du Président de l’ACO : « Il existe un vrai lien entre Cyrille et les équipes. C’est formidable de ne pas avoir lâché, d’avoir trouvé la bonne personne qui a su réactiver et développer un réseau afin de batir un gros championnat. Cependant, il faut rester humble mais le championnat jouit maintenant d’une belle crédibilité.

« Cet engagement de l’ACO combiné à l’implication des équipes et des partenaires fait plaisir à voir. Il y a une vraie compréhension de ce qu’est « l’Endurance by ACO » comme je le rappelle fréquemment. J’aime ce championnat où l’esprit entre les teams est sain excellent ; on doit capitaliser sur ce qu’on sait faire de mieux. L’ACO est confiant sur l’avenir même s’il faut intégrer le fait que la fragilité existe. L’ADN du Mans a été conservé en Asie. Sur ce plan là, la réussite est au rendez-vous avec le plein soutien de l’ACO qui a su laisser une assez grande liberté à l’équipe en place en Asie en tenant compte de la spécificité de ce continent, en particulier en Motorsport, C’est une des raisons pour lesquelles ça fonctionne… »