Gabriel Aubry : “Le Mans, c’est mon rêve”

#6 JACKIE CHAN DC RACING JOTA (CHN) LIGIER JSP3 LMP3 GABRIEL AUBRY (FRA)

A 21 ans, Gabriel Aubry fait partie des jeunes pilotes qui ambitionnent de percer très vite en Endurance. Son statut de pilote GP3 Series en 2018, après la Formule Renault 2.0 en 2017, doit lui permettre de s’aguerrir encore plus et il y a fort à parier qu’on le retrouve en parallèle sur un programme LMP2 dès cette année. Après avoir fait forte impression au Rookie Test de Bahrain sur l’Alpine A470, Gabriel Aubry a rejoint le Jackie Chan DC Racing en cours de saison Asian Le Mans Series sur une Ligier JS P3 où il a bien aidé Cosmo/Byrne à rafler la couronne. C’est maintenant du côté du LMP2 que lorgne Gabriel Aubry.

A votre âge, on rêve autant de prototype que de monoplace ?

“L’Endurance a toujours été ma volonté et ce dès le plus jeune âge. Dès que j’ai débuté le sport automobile, c’était pour aller au Mans. J’y suis allé pour la première fois en 2004 et j’ai de suite été conquis. A ce jour, je compte 11 participations même si c’est seulement en spectateur (rire).”

Le test avec Signatech-Alpine a été positif ?

“Philippe (Sinault) est la première personne que j’ai côtoyé en monoplace lors d’un roulage en F4 à Lurcy-Lévis. De plus, mon premier ingénieur officie chez Signatech. Je ne pouvais pas refuser cette journée d’essais à Bahrain dans l’Alpine. Le test s’est très bien déroulé et j’ai vraiment apprécié cette journée. Nico (Lapierre) et André (Negrao) m’ont bien aidé à prendre mes marques.”

Pourquoi continuer en parallèle la monoplace ?

“Je reste persuadé que c’est un bon outil pour apprendre. Si tu es performant au volant d’une monoplace, tu seras performant dans un prototype.”

C’est aussi pour cela que vous êtes venu en LMP3 ?

“J’ai cherché à rouler en IMSA dès cette année mais cela n’a pas pu se faire. Des discussions ont été entamées avec David (Cheng) qui me voulait dans l’équipe pour l’Asian. De plus, Jota m’a bien soutenu pour mon contrat chez Arden en GP3. Mon but est clairement d’être professionnel en 2020. C’est une chance incroyable d’avoir pu rouler en Asian Le Mans Series.”

Comme Thomas Laurent, vous avez vite rêvé du Mans…

“Comme je l’ai précisé précédemment, j’ai toujours eu Le Mans dans un coin de ma tête. Je suis d’ailleurs monté sur un podium en 2011 en compagnie de Thomas sur la Bridgestone Cup à Laval. En plus, j’avais terminé devant lui (rire). Nous pensions déjà au Mans. Le Mans, c’est mon rêve.”

Un double programme LMP2/GP3 est gérable ?

“Cela peut me faire jusqu’à 21 week-ends de course cette année. Je travaille mon entraînement physique. Je me suis beaucoup entraîné chez 321Perform à Font Romeu. A terme, mon objectif est de piloter une LMP1.”

L’acclimatation au prototype s’est faite en douceur ?

“La LMP2 est plus proche d’une monoplace qu’une LMP3. C’est très semblable à une Formule 3. Il y a tout un panel d’analyse à faire, ce qui me plait vraiment. J’adore le travail avec les ingénieurs car il y a beaucoup à faire pour faire progresser l’auto.”