Energy by ART fait dans la diversité pour cette première saison du Championnat de France FFSA GT avec deux montures différentes. L’écurie dirigée par Georges Kaczka fait rouler une Porsche Cayman GT4 Clubsport MR et une McLaren 570S GT4. De quoi ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier durant le week-end pascal.
Les Coupes de Pâques ont réservé quelques mauvaises surprises à l’équipe francilienne, notamment en course 2 où les deux GT4 ont rapidement rendu les armes. La course de la veille a vu la Porsche de Ferté/Demoustier monter sur la dernière marche du podium. Energy by ART a maintenant les yeux rivés sur le prochain meeting de Pau.
Grand habitué des courses automobiles dans différentes disciplines, Georges Kaczka se réjouit de l’arrivée des GT4 sur la scène nationale : “Il fallait une catégorie qui se rapproche du Supertourisme des belles années, avoir des règles sportives strictes et stabiliser les coûts sur au moins trois ans. Si ces trois conditions sont remplies, alors c’est le jackpot pour le GT4. La catégorie se développe dans le monde entier.”
Comme dans toute compétition, le maintien des coûts est indispensable, comme le souligne le patron de la structure Energy by ART : “Il ne faut pas que les constructeurs entrent comme un chien dans un jeu de quilles. Les GT3 sont devenues au fil du temps des autos d’usine qui demandent un gros budget. Les GT4 n’ont pas d’aéro, ce qui les rend proches du public. Toutes les marques viennent pour cela, le public également. Le GT4 peut devenir le Supertourisme de la grande époque. Ils veulent pouvoir s’identifier aux autos et assister à des courses disputées.”
“SRO rend une copie parfaite sur le plan du marketing. Ils ont une telle expérience de la course avec le soin d’accueillir les équipes. Le signal d’alarme est le respect des règles sportives. La rigueur a toujours bien fonctionné. L’envie et l’engouement sont là. On a tous fait les mêmes efforts financiers, de la plus petite à la plus grande équipe.”
Energy by ART fait le pari de miser sur deux GT4 différentes, ce qui n’est pas sans compliquer la chose : “Avoir une Porsche et une McLaren n’est pas quelque chose d’évident. Cependant, le team a l’expérience des McLaren pour avoir fait rouler des GT3 il y a quelques années. Cet avantage nous permet d’intervenir plus rapidement sur l’auto. De plus, sa proximité avec le modèle routier a de quoi séduire.”
Après avoir officié en DTM durant deux saisons, Georges Kaczka retrouve Grégoire Demoustier, l’un des piliers de l’équipe en GT : “On a regardé plusieurs disciplines pour Greg qui arrive du WTCC. Il y avait le TCR et le GT4. En tant qu’entreprise, nous avons cherché le meilleur avec le Championnat de France FFSA GT et trois manches de la GT4 Northern Cup. Le gros avantage du GT4 est qu’on peut rouler dans de plus en plus de championnats. La catégorie nous permet également de retrouver une certaine proximité avec les partenaires.”
Il est encore bien trop tôt pour confirmer un quelconque programme 2018 mais le GT4 européen complet pourrait être au menu si le règlement entre les deux séries devenait strictement identique. En revanche, aucun plan pour un retour en GT3 est dans les cartons. Pour cela, il faudrait qu’un constructeur fasse appel à la colossale expertise de l’équipe.